Iberdrola prévoit de gagner plus de 5 000 millions en 2025 et consacrera la moitié de son investissement aux États-Unis

Iberdrola prévoit de gagner plus de 5 000 millions en 2025 et consacrera la moitié de son investissement aux États-Unis

Le siège d’Iberdrola à Bilbao, sur une image prise fin octobre.VINCENT OUEST (REUTERS)

La plus grande compagnie d’électricité espagnole en valeur sur le marché boursier progresse régulièrement, grâce à une électrification croissante de l’économie. Iberdrola s’attend à ce que son bénéfice net passe de 4 000 millions cette année à entre 5 200 et 5 400 millions en 2025, selon a communiqué ce mercredi à la Commission nationale du marché des valeurs mobilières (CNMV). La société s’est engagée à allouer entre 65% et 75% de ses bénéfices à la rémunération de ses actionnaires, avec un dividende qui en 2025 sera d’environ 0,55-0,58 euros par action, contre 0,46 attendu pour le présent exercice.

Les États-Unis joueront un rôle de plus en plus prédominant dans ses résultats. Le géant nord-américain concentrera près de la moitié des investissements de l’entreprise dans les trois prochaines années, en grande partie grâce au rachat de PNM Resources. Cette acquisition, toujours paralysée par le régulateur mais qui, selon Iberdrola, finira par se concrétiser, impliquera une dépense totale de 11 000 millions : 9 000 sous forme d’achat et 2 000 autres sous forme d’investissements organiques. Le deuxième plus grand marché d’investissement sera le Royaume-Uni, qui prendra 16% du total (plus de 7 500 millions), reléguant l’Espagne à la troisième place avec 13% (6 000 millions). La société présidée par Ignacio Sánchez Galán souligne que 80% des investissements prévus iront aux pays « de qualité de crédit A », c’est-à-dire aux économies avancées.

L’Espagne continuera cependant d’être le principal pays d’Iberdrola en 2025 du point de vue de la génération de trésorerie : elle contribuera à hauteur de 31 % à son résultat brut d’exploitation (Ebitda), contre 24 % aux États-Unis, 18 % au Royaume-Uni ou 20% de l’Amérique latine. 5% viendront d’autres pays européens, comme la France ou l’Allemagne ; et 2 % d’Australie et d’autres régions du monde.

Booster l’éolien offshore

Les réseaux de transmission prendront près de six euros sur dix investis d’ici 2025 : 27 milliards sur un total de 47 milliards. Ce coup de pouce permettra, selon les calculs d’Iberdrola, une augmentation de 44% du volume d’actifs régulés de son bilan, qui passera de 39 000 millions actuellement à 56 000 au milieu de la décennie. Les énergies renouvelables prendront 17 000 millions, l’éolien (marin, 46 % ; terrestre, 25 %) ajoutant plus de 70 % du total. Le reste ira au solaire photovoltaïque (24%), aux batteries (3%) et à l’hydroélectrique (2%). Avec ces ajouts, la capacité installée passera des 40 gigawatts (GW) actuels à 52 gigawatts (GW) d’ici trois ans et à 80 en 2030.

« Notre objectif pour les années à venir sera de nous concentrer sur les réseaux et les énergies renouvelables avec des investissements sélectifs. Nous profiterons de la nécessité de nouveaux investissements dans l’électrification et les transports sur nos principaux marchés », a souligné Sánchez Galán dans le cadre de la journée des investisseurs, qui s’est tenue ce mercredi à Londres. « L’électrification va provoquer une augmentation de la demande sur tous nos marchés », a prédit, pour sa part, le nouveau PDG de l’énergéticien, Armando Martínez, tout en se confiant à une accélération du traitement des projets renouvelables derrière le goulot de bouteille ces dernières années.

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