EL PAÍS

Jaume Collboni paiera la climatisation dans les écoles de Barcelone avec la taxe de séjour

Jaume Collboni, maire de Barcelone, dans le Saló de Cent de la Mairie, après avoir présenté les membres de son gouvernement, en juillet.Albert García

Installer la climatisation et le chauffage dans toutes les écoles publiques de Barcelone. Permettre aux panneaux photovoltaïques ou aérothermiques des centres de produire de l’énergie. Et payer son coût, 100 millions d’euros jusqu’en 2029, avec la taxe communale de séjour en supplément. Il s’agit du Plan Climat Scolaire de Barcelone et il a été annoncé ce mercredi par le maire Jaume Collboni (PSC) : « Les écoles seront climatisées et seront une source de production d’énergie propre, elles offriront un plus grand confort aux élèves et aux enseignants et aideront décarboner la ville. Ce plan, a souligné Collboni, donne une continuité à un projet conçu lors du dernier mandat et que les socialistes et les roturiers de l’ancienne maire Ada Colau ont expliqué pendant la campagne électorale. Au total, il y aura 170 centres éducatifs (148 écoles primaires, trois écoles d’éducation spécialisée, trois instituts municipaux et 16 instituts scolaires) et un coût de 17 millions par an, jusqu’en 2029.

Dans une comparution destinée à rendre compte de ses cent premiers jours, qui s’achèveront dimanche prochain, à l’occasion de La Mercè, elle s’est également engagée à lancer un appel d’offres en octobre pour les projets visant à poursuivre le revêtement du périphérique de Dalt, à partir de Vall d’Hebron jusqu’à l’avenue Vallcarca. « Dans trois ou quatre ans, cela sera fait », a-t-il promis, et a également déclaré qu’il souhaitait laisser les phases deux et trois liées à la fin de la couverture à l’avenir.

« Anem per feina », répète Collboni à propos du début de son mandat de maire dans une expression catalane qui pourrait se traduire par « au désordre ». Dans un discours qui ne voulait pas faire couler le sang avec Colau, avec qui il a gouverné en tant que partenaire minoritaire six des huit dernières années, il a assuré qu’il donnerait « une continuité aux projets qui émanent d’un exécutif de coalition s’ils sont positifs pour le ville. » Le seul reproche que Collboni fait à l’ancien maire et leader des communes est qu’il dialoguera davantage : « La ville a besoin et aura besoin de beaucoup de doses de dialogue et d’empathie, pour réduire la tension qui a existé sur de nombreuses questions dans la ville en ces dernières années. ». Une idée qu’il a déjà lancée mardi devant les hommes d’affaires du Círculo de Economía. Le socialiste s’est vanté de réunions institutionnelles (de la Generalitat, du Conseil provincial, du Parlement, du roi Felipe VI, des ministres…) mais aussi d’une réception, ce mercredi, avec une représentation de 200 travailleurs de la Mairie.

Collboni a également eu des propos conciliants avec les partis d’opposition, dont il aura besoin s’il n’incorpore pas de partenaire au gouvernement, car il ne dispose que de 10 conseillers sur 41. « Nous avons fait approuver nos propositions dans les commissions de ces jours comme l’ERC sur la nécessité d’approuver une nouvelle ordonnance de civilité avec le maximum de consensus ; ou élaborer un accord municipal pour le logement à la demande de Junts. Concernant les futurs accords, il a répété que « Barcelone se décide à Barcelone. Barcelone ne sera soumise à aucune situation politique », en référence aux conversations entre le PSOE et Junts pour que Pedro Sánchez renouvelle la présidence du Gouvernement. « Je l’assume à la première personne », a-t-il ajouté pour rappeler qu’il veut élaborer une politique progressiste à partir d’un parti progressiste mais cela n’exclut pas « des accords et un dialogue avec le principal groupe d’opposition au conseil municipal, qui est Junts ». « Nous ne fermons aucune porte », a-t-il conclu lorsque le leader des Junts au conseil municipal, Xavier Trias, a également ouvert la porte à un accord sur le budget 2023 ou même sur un gouvernement.

Mardi, Collboni et Trias ont déjà obtenu la majorité absolue pour présenter une proposition visant à assouplir l’obligation selon laquelle les promoteurs allouent 30% des appartements qu’ils construisent au logement social. Tous deux ont déjà rejeté 30 % des Communs lors de la dernière mandature, mais il est pertinent qu’ils l’aient organisé. Concernant la réforme, Collboni a expliqué, comme le rapporte ce journal, que les services techniques travaillent déjà sur une proposition pour rendre viable la modification.

Ce qui affecte le plus, c’est ce qui se passe le plus près. Pour ne rien manquer, abonnez-vous.

A lire également