La CAF investira 15 milliards de dollars dans l'adaptation aux catastrophes naturelles

La CAF investira 15 milliards de dollars dans l’adaptation aux catastrophes naturelles

Maisons détruites après une série de pluies intenses dans la ville brésilienne de Bahia, dans une image d’archive.

La CAF, banque de développement d’Amérique latine et des Caraïbes, a scellé son intention de s’engager dans l’adaptation et la gestion des risques de catastrophes naturelles. Elle le fait après avoir annoncé lors de la COP28, tenue à Dubaï entre le 30 novembre et le 12 décembre, l’investissement de 15 milliards de dollars dans ce dossier. Ce montant triple les investissements de l’institution dans ce domaine au cours des cinq dernières années. La banque multilatérale prévoit d’investir plus de 2 milliards de dollars par an jusqu’en 2030.

Cette décision pourrait être transcendantale pour l’un des continents les plus touchés par le réchauffement. L’Amérique latine et les Caraïbes sont l’une des régions les plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique, tels que l’augmentation et l’intensité des ouragans, des inondations, des incendies de forêt, des glissements de terrain ou des sécheresses. Depuis 1980, 2 225 catastrophes naturelles ont touché 260 millions de personnes et généré des pertes évaluées à 361 milliards de dollars, soulignant la nécessité urgente de prendre des mesures efficaces en termes de prévention, d’adaptation et d’atténuation.

Dans ce contexte, la CAF présentera un plan d’investissement de plus de 2 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour préparer la région à faire face à des événements naturels extrêmes de plus en plus extrêmes et fréquents. Les fonds seront utilisés pour améliorer la résilience des infrastructures, la sécurité de l’eau et de la nourriture, les interventions d’urgence, la réduction des catastrophes avec des systèmes de surveillance et de prévention dotés d’une technologie de pointe, le contrôle de l’érosion et la protection des côtes, entre autres aspects.

Alicia Montalvo, responsable de l’action climatique et de la biodiversité positive à la CAF, considère qu’il s’agit d’une déclaration d’intention : « Ce financement renforce l’engagement de la CAF à parvenir à une plus grande résilience des communautés face aux catastrophes naturelles et aux événements climatiques extrêmes. Notre expérience, nos ressources et notre vision stratégique font de nous l’institution idéale pour diriger ces efforts vitaux pour la durabilité environnementale et économique de l’Amérique latine, des Caraïbes et de la planète.

Actuellement, les ouragans représentent 97 % des catastrophes dans les Caraïbes, touchant près de trois Latino-Américains et Caraïbes sur quatre. Dans la région andine, les inondations représentent 63,6 % des catastrophes, avec 82 % des pertes humaines et matérielles. Les glissements de terrain représentent également un risque important, représentant 23 % des catastrophes. Concernant les sécheresses, elles impactent la production dans diverses zones de la région et ont connu des variations importantes ces dernières années. Les défis sont nombreux et l’engagement est aussi nécessaire qu’urgent.

A lire également