la crise climatique l’accélère dans 1 aquifère sur 3
La carte mondiale du déclin des eaux souterraines
(Rinnovabili.it) – La crise climatique et les prélèvements agricoles de plus en plus intenses vident les aquifères mondiaux. Déclencher un cercle vicieux qui présente des risques tant pour les écosystèmes que pour les activités humaines. Un déclin « accéléré » depuis 40 ans dans plus de 30 % des cas. Ce qui atteint également des niveaux inquiétants en Europe, notamment en Espagne. C’est le résultat d’une étude sur déclin des eaux souterraines à travers le monde menée par un groupe de chercheurs de l’Université de Californie – Santa Barbara et publié sur Nature.
Des prélèvements excessifs d’eau souterraine – c’est-à-dire non compensés par les précipitations – peuvent provoquer des changements importants sur de très vastes zones. De l’épuisement des puits, au niveau local, à l’intrusion d’eau de mer et à l’affaissement des terres, jusqu’à l’épuisement de cours d’eau entiers. 1 aquifère sur 3 dans le monde évolue rapidement vers ce scénarioaffirme l’étude qui a analysé 1 693 systèmes aquifères dans plus de 40 pays, qui représentent ensemble 75 % des prélèvements d’eau mondiaux.
Entre 2000 et 2022, la diminution des eaux souterraines a progressé d’au moins 10 cm par an dans plus d’un tiers des cas. Alors que pour 12 % des aquifères, la baisse du niveau des eaux souterraines était de plus d’un demi-mètre par an. Et ce ne sont pas les pires cas : dans Le taux de vidange en Espagne, en Iran, en Chine et dans l’ouest des États-Unis est 4 fois plus rapide et dépasse 2 mètres par an.
Ce n’est pas le cas partout, souligne l’étude. La diminution des eaux souterraines est une réalité dans 71 % des aquifères analysés par les chercheurs. Un phénomène qui concerne particulièrement les endroits situés dans des climats arides, alors que le déclin accéléré est principalement localisé dans les zones aux climats arides et semi-arides qui sont cultivées.
C’est une quantité 3 fois supérieure à ce à quoi on pourrait s’attendre sur une base probabiliste, expliquent les auteurs : signe que le lien entre la crise climatique et des prélèvements agricoles plus exigeants a un fort impact. En effet, 90 % des aquifères dont le déclin s’accélère sont situés dans des endroits où les conditions climatiques sont devenues plus sèches au cours des 40 dernières années.