L’Amazon Summit, un bon point de départ
La conservation de l’Amazonie est une priorité mondiale. Bien plus maintenant, alors que ses forêts et ses eaux sont gravement menacées. Selon plusieurs rapports, les forêts amazoniennes subissent une transformation rapide et présentent des niveaux élevés de dégradation. L’image se fait plus fréquente : des fragments de jungle déconnectés, en même temps que se multiplient les grands pâturages à usage agricole ou d’élevage. L’un des écosystèmes les plus stratégiques, en raison de son rôle de régulateur des cycles mondiaux de température et de précipitations, présente un risque élevé d’atteindre un point de non-retour, ce qui implique que l’écosystème perdrait sa résilience et sa capacité de récupération, ce qui aurait un impact désastreux sur les communautés et les économies de la région, ainsi que sur le climat mondial.
La situation actuelle en Amazonie nécessite des solutions ambitieuses qui couvrent de manière urgente et profonde le problème multidimensionnel, car il ne s’agit pas seulement d’une question environnementale mais aussi économique, sociale et culturelle. C’est pourquoi, afin de mobiliser les actions nécessaires pour arrêter la déforestation et empêcher cet écosystème d’atteindre son point de basculement, le Sommet de l’Amazonie s’est tenu la semaine dernière dans la ville brésilienne de Belém do Pará. Lors de cet événement, les dirigeants des pays panamazoniens, des représentants des peuples autochtones et des communautés locales et des milliers de personnes de la société civile, du secteur privé, du secteur financier et des scientifiques se sont réunis pour faire face aux défis de cet écosystème.
À la suite du Sommet, la Déclaration de Belém a été publiée, qui marque une étape importante dans le rapprochement entre les pays de la région avec une vision commune de maintenir la connectivité entre les forêts et de promouvoir de toute urgence des solutions qui recherchent un équilibre entre la nature et chacun des programmes nationaux de développement.
La Déclaration comprend des avancées importantes en 113 points regroupés en 18 axes thématiques. Il se distingue, par exemple, le renforcement de la participation des peuples autochtones et des communautés locales et l’ouverture d’espaces de dialogue entre les peuples ; le financement de programmes favorisant une gestion intégrée et durable des ressources naturelles et générant des alternatives économiques ; propositions visant à améliorer la sécurité, qui visent à créer une plus grande coopération entre les pays pour la prévention, la répression et l’investigation des activités illégales, en plus des mesures axées sur la réduction des crimes environnementaux et des violations des droits des défenseurs des droits de l’homme, des droits des peuples autochtones et droits socio-environnementaux; une grande avancée a été la reconnaissance du cycle de l’eau et des fleuves de la région, mentionnant le renforcement de la gestion durable de l’eau comme une action prioritaire ; Enfin, l’engagement d’allouer plus de ressources à la recherche scientifique pour la région a été établi.
Ce n’est pas sufisant.
La Déclaration ne répond pas à des exigences telles que la conservation et la protection de 80% de l’Amazonie d’ici 2025, l’une des principales demandes des peuples autochtones et d’autres organisations de la société civile, organisée quelques jours avant le Sommet, avec le afin d’éviter la point de non retour.
Nous avons encore besoin d’un appel énergique à l’action et d’un objectif clair pour arrêter la déforestation et la dégradation du bassin amazonien au cours de cette décennie ; nous avons besoin d’une position claire sur la manière d’évoluer concrètement vers une économie durable basée sur le potentiel de la biodiversité ; De plus, nous avons besoin d’une feuille de route concrète pour de nombreux autres enjeux, notamment dans la reconnaissance des territoires des peuples autochtones, puisque ce sont eux qui protègent de vastes étendues de forêts encore debout, tout comme les rivières.
Le temps passe, et nous avons besoin d’engagements concrets des pays avec des objectifs clairs, nous devons forger un effort collectif pour parvenir à protéger, restaurer et gérer adéquatement l’Amazonie.
Pour cette raison, de The Nature Conservancy (TNC), nous réitérons notre engagement dans le travail que nous mettons en œuvre main dans la main avec les communautés locales pour promouvoir un système de bioéconomie. Un modèle de développement dans lequel, basé sur la conservation, nous pouvons générer des alternatives commerciales viables et attractives pour les populations locales.
En un étude publié par TNC, soutenu par Natura et la BID, il a été établi que la bioéconomie peut générer des revenus similaires aux systèmes de production traditionnels, en plus de générer de la valeur ajoutée liée aux services écosystémiques tels que la régulation du climat pour la société. La bioéconomie représente une grande opportunité au niveau environnemental, économique, social et culturel, elle doit donc être prioritaire dans les politiques publiques de la région.
Le Sommet renforce la nécessité d’aller de l’avant avec des actions urgentes. 2030 c’est maintenant. Par conséquent, plus qu’une solution, la Déclaration est un point de départ. Une occasion à ne pas manquer pour faire écho à ce message d’ambition et urgence qui a émané du Sommet et promouvoir des actions pour sauver l’Amazonie, l’un des écosystèmes les plus critiques pour la planète.