Le Japon repense également l'augmentation de la durée de vie des centrales nucléaires pour faire face à la crise énergétique

Le Japon repense également l’augmentation de la durée de vie des centrales nucléaires pour faire face à la crise énergétique

Le Japon continue de repenser sa stratégie nucléaire pour faire face à la crise énergétique mondiale causée en grande partie par le prix du gaz. Le pays, qui avait déjà annoncé en août son intérêt à développer de nouveaux réacteurs et à réactiver certains de ceux qui étaient inactifs, envisage maintenant prolonger la durée de vie utile du nucléaire au-delà de la limite actuelle de 60 ans.

L’idée que le Japon étudie est exclure les périodes d’inactivité du calcul de la durée de vie utile des réacteurs. En d’autres termes, si l’un d’entre eux avait été inactif pendant, par exemple, cinq ans lors de divers processus de maintenance ou d’arrêt, cette période de cinq ans s’ajouterait à la période de fermeture. Le Gouvernement a confié cette proposition à un comité d’experts pour son étude, selon recueillirBloomberg.

La société japonaise voit à nouveau le nucléaire avec de bons yeux après la catastrophe de Fukushima, il y a plus de 10 ans. La radioactivité des trois réacteurs endommagés a forcé l’évacuation de plus de 100 000 personnes et l’eau de mer utilisée pour refroidir la centrale et éviter une catastrophe encore plus grave est retournée, contaminée, dans l’océan. Même aujourd’hui, il y a des problèmes avec celui qui est stocké, que le Japon veut publier bientôt.

Après plusieurs années d’être l’une des principales sources d’énergie du pays, sa production tomba pratiquement à zéro les années suivantes.selon Les données de l’Association internationale de l’énergie, mais a récemment repris.

Avec peu de terrains disponibles sur l’île pour déployer des panneaux solaires ou des éoliennes, dépend fortement du charbon et du gaz naturel. De plus, elle doit importer ces énergies fossiles, elle a donc été assez affectée par la hausse des prix – le charbon a également explosé – ces derniers mois.

La souveraineté énergétique du pays dépend donc d’un engagement à moyen terme dans l’éolien marin : son objectif est avoir 10 GW installés d’ici 2030 et entre 30 et 45 en 2040. Dans la transition, le nucléaire se positionne comme l’alternative qui garantit le mieux l’indépendance. Le gouvernement a déjà demandé à la population de réduire sa consommation et en août le Premier ministre Fumio Kishida a annoncé que la construction de nouveaux réacteurs était à l’étude.

Ce n’est pas un cas isolé. la Belgique -a prolongé la durée de vie de son parc nucléaire de 10 ans- et même le Allemagne, qui se positionne traditionnellement contre l’énergie atomique, ont également ouvert la porte à des mesures similaires. L’Espagne, pour sa part, reste ferme sur sa feuille de route : fermeture totale entre 2027 et 2035. C’est ainsi que le PNIEC l’envisage et, comme l’explique le secteur, il n’y a pas eu d’approches qui suggèrent qu’il y aura un changement de plans.

A lire également