Les délégués iraniens quittent la COP28 en raison de la présence d’Israël

Les délégués iraniens quittent la COP28 en raison de la présence d’Israël

Les délégués iraniens ont quitté vendredi les négociations de l’ONU sur le climat aux Émirats arabes unis pour protester contre la présence de représentants israéliens, ont rapporté les médias d’État.

La partie iranienne a considéré la présence d’Israël à la COP28 « comme contraire aux objectifs et aux lignes directrices de la conférence et, en signe de protestation, elle a quitté le lieu de la conférence », a déclaré le ministre de l’Energie Ali Akbar Mehrabian, qui dirigeait la délégation iranienne, cité par l’agence de presse officielle. IRNA.

Cette décision intervient quelques heures seulement après l’expiration d’une trêve de sept jours entre Israël et le Hamas et la reprise des hostilités entre les deux pays à Gaza, à la suite de l’attaque meurtrière du 7 octobre contre Israël par des militants du Hamas.

IRNA avait déclaré jeudi soir que le président iranien Ebrahim Raisi ne participerait pas aux pourparlers et que Mehrabian assisterait plutôt au sommet.

Les délégués de près de 200 pays sont sous pression pour intensifier leurs efforts pour limiter le réchauffement climatique lors de la COP28, mais le conflit Israël-Hamas, qui en est à sa huitième semaine, jette une ombre sur le sommet.

Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdallah ben Zayed Al Nahyan, avait invité Raïssi à assister à la COP28 lors de ses entretiens avec son homologue iranien Hossein Amirabdollahian en juin, a indiqué IRNA.

Mais le président iranien a décidé de ne pas y assister « en raison de l’invitation des responsables du régime sioniste (Israël) », a indiqué l’agence de presse.

Lors d’un appel téléphonique avec son homologue des Émirats arabes unis, Amirabdollahian a déclaré que « la présence… d’Israël à cette réunion mérite une sérieuse considération » à la lumière de ses allégations de « crimes de guerre et de génocide ».

Sous le couvert d’un barrage de roquettes, les militants du Hamas ont pris d’assaut la frontière entre Gaza et Israël le 7 octobre et, selon les responsables israéliens, ont tué environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris environ 240 otages.

Le gouvernement du Hamas à Gaza affirme que la campagne de bombardements et l’invasion terrestre d’Israël depuis l’attaque ont tué plus de 15 000 personnes dans le territoire palestinien assiégé, également pour la plupart des civils.

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