Siemens Energy laisse derrière lui les chiffres rouges malgré le fardeau de Gamesa
De l’oxygène pour Siemens Energy malgré les mauvaises performances de sa filiale espagnole d’éoliennes, Gamesa. Le conglomérat allemand (avec des intérêts dans différentes phases de la chaîne de valeur du secteur : des réseaux électriques aux turbines à gaz) est passé de 384 millions d’euros au premier trimestre de l’année dernière à 1.878 millions d’euros au cours du récent trimestre, comme l’a annoncé l’entreprise au début de ce mois. Mercredi matin. Si l’essentiel de cette amélioration est dû avant tout à des événements extraordinaires (notamment la vente de ses activités en Inde), la bonne tenue de ses activités réseaux et la réduction de moitié des pertes de Siemens Gamesa y contribuent également.
Le fabricant espagnol d’éoliennes – dont les problèmes financiers répétés ont contraint les autorités allemandes à procéder à un sauvetage financier de la société mère, auquel le gouvernement espagnol s’est également associé – est passé d’une perte de 823 millions au cours des trois premiers mois de l’exercice 2023 à soit 434 en 2024, avec des commandes « en augmentation significative ». Cependant, malgré les « résultats encourageants » du groupe, selon les mots de son président-directeur général Christian Bruch, la « concentration » des dirigeants de l’entreprise « continue à être axée sur la résolution des problèmes de qualité des éoliennes ». Autrement dit, chez Gamesa.
Les prévisions pour Gamesa : des pertes de 2 milliards
L’entreprise munichoise en a également profité ce mercredi pour « confirmer » ses prévisions pour le reste de l’exercice 2024. Celles-ci incluent un bénéfice ordinaire de l’ordre de 1.000 millions d’euros sur l’ensemble de l’année et une croissance des revenus comprise entre 3% et 7%. Dans le cas spécifique de Siemens Gamesa, la maison mère maintient sa prévision de perte de 2 milliards. Bien qu’important, ce chiffre – qui n’inclut pas les désinvestissements – est inférieur à la moitié des 4,347 millions de l’année précédente.
Les deux divisions appelées à représenter l’essentiel des activités de Siemens Energy à l’avenir sont – pour des raisons évidentes : la transformation énergétique est reine – les réseaux et l’éolien. Cependant, les échecs constants de la seconde et l’augmentation de la concurrence hors UE, notamment chinoise, ont laissé la voie ouverte à la première pour devenir la division la plus en vue. L’avenir y est fulgurant : l’émergence des énergies renouvelables obligera à la fois au déploiement de nouveaux câblages et à l’amélioration des performances de l’existant. Egalement pour développer de nouvelles solutions de stockage, segment dans lequel l’entreprise allemande veut également se battre.