« Taxe aux frontières » sur les importations polluantes : il existe une solution mais il faut l’appliquer correctement
De Gianni Girotto
Parfois, nous avons la solution sous la main, une solution si banale qu’on ne peut même pas l’imaginer. Mais il serait réducteur de s’arrêter là, je suis convaincu qu’on ne veut pas voir la solution, ou plutôt qu’on n’en discute pas assez et donc qu’on ne parvient pas à l’utiliser pleinement. Et qui sont ces personnes que j’accuse de bloquer ? Mais bien sûr, à qui profite le statu quo actuel ?
Parlons du problème des problèmes, le Les émissions polluantes et, plus généralement encore, de externalité environnementale négative. Ce problème concerne non seulement la sphère environnementale et climatique – que nous connaissons tous – mais aussi, plus prosaïquement, la sphère d’une concurrence juste et égale. Et cela simplement parce que si certains pays ont des règles environnementales moins strictes, leurs industries peuvent produire à moindre coût, et donc exporter des produits extrêmement compétitifs par rapport aux produits similaires fabriqués dans des pays qui ont des règles environnementales plus sévères, notamment l’Italie et l’UE en général. .
La solution? Très simple. Taxer toute production à l’échelle mondiale, de manière proportionnelle à la quantité d’externalités environnementales négatives produites, clairement calculée sur l’ensemble du cycle de vie et d’élimination.
« Mais la loi existe-t-elle ?
L’Union européenne l’a officialisé depuis 2004 principe du « pollueur-payeur » avec une directive spécifique. Et effectivement, en Europe, cette directive est largement appliquée par une série de règles, dont la plus célèbre est probablement l’ETS.
Le problème est que ces règles sont limitées à l’Union européenne, c’est-à-dire qu’elles s’appliquent au sein de l’Union européenne. Dans le reste du monde, notamment en Chine, en Inde, au Brésil, en Russie, etc., les réglementations environnementales ne sont pas aussi strictes.
Ainsi, ces dernières années, après que chacun ait compris que les pays dotés d’une législation environnementale moins sévère d’une part représentaient une concurrence redoutable à moindre coût et de l’autre produisaient 90 % des émissions polluantes mondiales, il a finalement été conçu par « l’Union européenne ».taxe aux frontières» à appliquer donc aux marchandises venant de l’extérieur, une taxe indiquée par le sigle CBAM – Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières).
Mais attention, ce système n’aura d’application concrète qu’à partir de 2026 (la phase de « mise au point » a débuté en octobre 2023) et de plus, à mon avis, il n’est ni suffisant quantitativement ni qualitativement. Quoi qu’il en soit, puisque le CBAM est encore en phase d’achèvement, il y a le béton risque qui, comme pour d’autres réglementations, quelques « trous/lacunes » subsistent ou de toute façon les moyens de contourner/limiter les obligations et les charges attendues.
Et comme plusieurs milliards sont en jeu chaque année, il est bon que la société dans son ensemble et bien sûr les partis politiques accordent une attention considérable à cette question d’importance fondamentale.
On le sait, la transition écologique a un coût d’investissement initial absolument important, et plus encore il serait indispensable que les produits issus de cette fiscalité soient dédiés à son financement. Une sorte de mécanisme pénalité/bonus.
Mais pendant que l’Europe en parle et légifère en la matière, j’inscris en Italie peu de débat et d’attentionet c’est vraiment dommage car – comme cela arrive trop souvent – nous nous retrouvons alors à nous plaindre de mesures européennes qui ne nous plaisent peut-être pas, mais sur lesquelles nous avons peu contribué au débat.
Le mien est un appel à tout le monde : nous augmentons le niveau d’attention et d’implication sur un sujet fondamental pour la transition écologique.