un déclin structurel s’amorcera en 2024
Analyse de l’ACI pour Carbon Brief sur les émissions chinoises
(Rinnovabili.it) – Une baisse significative, probablement structurelle, à partir de l’année prochaine. Grâce à l’augmentation record de la capacité installée renouvelable. C’est la trajectoire future de émissions de Chine selon la dernière analyse du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) qui s’appuie à la fois sur des données officielles du gouvernement de Pékin et sur des données commerciales.
La courbe des émissions de gaz à effet de serre de la deuxième économie mondiale est toujours orientée à la hausse. Effet – peut-être définitif – du rebond post-Covid, au troisième trimestre 2023 les émissions fossiles et les émissions des industries les plus polluantes devraient croître de 4,7% par rapport à la même période l’année dernière. La Chine a levé toutes les restrictions en place pour contenir la pandémie fin 2022, avec une croissance significative cette année de la production industrielle (l’industrie manufacturière compensant les baisses des secteurs du ciment et de l’acier), qui s’accompagne d’une augmentation de la demande de pétrole.
Mais en même temps, le géant asiatique a réussi nombre record d’installations d’énergie éolienne et photovoltaïque. « Combinées à une reprise de la production hydroélectrique suite à une série de sécheresses, ces augmentations records devraient assurer une diminution de la production d’électricité à base de combustibles fossiles et des émissions de CO2 en 2024 »écrit l’ACI.
Émissions de la Chine, prévisions pour 2024-25
La baisse attendue en 2024 est 249 millions de tonnes de CO2 (MtCO2)alors que pour 2025 la baisse devrait s’élever à -64 MtCO2. La réduction, déjà en cours, des émissions énergétiques et de certains secteurs difficiles à réduire permettrait d’abaisser la courbe. Tout ça « cela pourrait conduire à une baisse structurelle et durable des émissions pour l’ensemble du pays »lit-on dans l’analyse CREA pour Carbon Brief. « En effet, pour la première fois, le taux de croissance des énergies à faible émission de carbone est désormais suffisant non seulement pour répondre, mais aussi pour dépasser l’augmentation annuelle moyenne de la demande globale d’électricité de la Chine. ». Le maintien de ce rythme suffirait à provoquer une baisse structurelle des émissions chinoises.
