Un demi-million d'habitants de São Paulo sont toujours privés d'électricité trois jours après une tempête qui a tué sept personnes

Un demi-million d’habitants de São Paulo sont toujours privés d’électricité trois jours après une tempête qui a tué sept personnes

Image d’archive d’une panne de courant dans la ville de São Paulo (Brésil).André Penner (PRESSE ASSOCIÉE)

Vendredi dernier, vers quatre heures de l’après-midi, il faisait si sombre à São Paulo qu’on aurait dit que la nuit était tombée. En réalité, il s’agissait d’une tempête d’une virulence particulière, avec de fortes pluies et des vents dépassant les 100 kilomètres par heure, qui a causé la mort de sept personnes en plus de très graves dégâts matériels dans la ville la plus peuplée d’Amérique latine. Un nouveau phénomène climatique extrême. Ce lundi, trois jours après la tempête, un demi-million d’habitants sont toujours privés d’électricité à São Paulo et dans 24 autres municipalités métropolitaines, selon la société Enel. La panne d’électricité a touché 3,7 millions de personnes. Les cours ont été suspendus dans les quartiers les plus touchés par le vent qui a emporté des centaines d’arbres qui, en tombant, bloquaient des centaines de rues.

Les victimes ont perdu la vie lorsqu’elles ont été heurtées par des arbres ou par des murs qui se sont effondrés sous la force des rafales de vent. Deux sont morts dans la ville, le reste dans les communes environnantes. Ener estime que l’approvisionnement sera complètement rétabli ce mardi.

Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient au Brésil, comme dans d’autres pays, aggravés cette année par l’effet El Niño, qui a provoqué au cours du mois d’octobre une sécheresse historique autour du fleuve Amazone, ainsi que de très fortes pluies dans la région frontalière avec l’Argentine. ou un ouragan de catégorie 5 à Acapulco (Mexique).

Certains des habitants de São Paulo concernés ont célébré bruyamment le retour de l’électricité dans leurs maisons, selon le tweeter Tiago Scheuer avec ironie. « Finale de la Coupe du monde ? Non, c’est juste l’électricité qui revient dans le quartier 53h13 minutes plus tard ! Surréaliste ! », s’est-il félicité dimanche.

Surréaliste, c’est aussi l’adjectif choisi par Gabriela Lotta, une autre utilisatrice de X qui se plaignait de subir de tels ravages « dans une métropole comme São Paulo ». D’ailleurs, la ville la plus riche de la région.

Alors que des centaines de milliers de personnes perdaient la nourriture stockée dans les réfrigérateurs et gagnaient leur vie pour prendre une douche chaude ou cuisiner chez des proches, le maire, Ricardo Nunes, était sur le circuit d’Interlagos, profitant de la Formule 1. Nunes Il a l’intention être réélu d’ici un an.

Le maire de São Paulo a expliqué ce lundi qu’ils ont déjà réussi à enlever plus de 170 arbres tombés, mais qu’il en reste encore environ 125 qui bloquent encore les rues. Ils attendent que la compagnie d’électricité coupe l’approvisionnement pour les évacuer en toute sécurité. Une douzaine d’écoles restent fermées.

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