un nouveau capteur détecte les produits chimiques pour toujours
Les méthodes actuelles d’examen des concentrations de PFAS dans l’eau étaient coûteuses et complexes
(Rinnovabili.it) – À partir d’aujourd’hui, il existe une nouvelle façon de détecter la pollution PFAS dans l’eau. Il s’agit d’un capteur luminescent développé par des scientifiques en chimie et en environnement de l’Université de Birmingham, en collaboration avec des scientifiques de l’Institut fédéral allemand de recherche et d’essais sur les matériaux.
PFAS, surnommé «produits chimiques pour toujours« En raison de leur permanence dans l’environnement, ce sont des produits chimiques à base de fluor largement utilisés dans divers secteurs, de l’emballage alimentaire à la production de semi-conducteurs et de pneus. Les inquiétudes se sont accrues ces dernières années quant à la pollution toxique qu’elles provoquent, notamment dans l’eau.
Être capable d’identifier les PFAS dans l’eau grâce à déversements industriels c’est essentiel pour notre santé et celle de la planète. Mais les méthodes actuelles de mesure de ces contaminants sont complexes, longues et coûteuses. C’est pourquoi les études se concentrent sur des méthodes simples, rapides et économiques pour mesurer les PFAS dans des échantillons d’eau sur site, dans le but de faciliter le confinement et le nettoyage.
Le nouvelle approche repose sur un système de détection de‘acide perfluorooctanoïque (APFO). Les usages complexes métalliques luminescents fixés à la surface d’un capteur. Le capteur fonctionne à l’aide d’une petite puce en or combinée à des complexes métalliques d’iridium. La lumière UV est ensuite utilisée pour exciter l’iridium, qui émet de la lumière rouge. Lorsque le copeau d’or est immergé dans un échantillon pollué par du PFOA, un changement de signal dans la durée de luminescence du métal est observé.
Selon les scientifiques, jusqu’à présent, le capteur a pu détecter 220 microgrammes de PFAS par litre d’eau, car il le rend utile pour l’analyse des eaux usées industrielles. Pour l’eau potable, cependant, une plus grande sensibilité serait nécessaire, afin de détecter des niveaux de PFAS de l’ordre du nanogramme. Les recherches vont désormais se concentrer sur le perfectionnement de la méthode de détection, afin d’étendre l’utilisation de ce capteur et d’en faire un outil peut-être fondamental pour la réhabilitation du futur.