Briser le cycle pour éviter l’effondrement environnemental
La reconnaissance récente de droit universel de l’humanité à vivre dans un environnement sain, sain et durable par l’Assemblée générale des Nations unies est, en quelque sorte, un héritage positif laissé par la pandémie de covid-19. Certes, les longs mois de confinement mondial, les millions de morts sur tous les continents, les conséquences de la maladie dans de grands secteurs et le ralentissement de l’économie étaient des arguments suffisants pour convaincre cette tribune que la survie humaine n’est possible que si le fonctionnement des écosystèmes est maintenu .
Mais cette conclusion n’est pas encore évidente pour la société mondiale. En plus de la réticence de beaucoup à accepter la réalité stupéfiante du changement climatique, l’aliénation de la population urbaine de son environnement naturel rend difficile la compréhension de la relation étroite entre le bien-être humain et l’état de la biodiversité. Comprendre que la crise climatique et la perte de biodiversité sont les deux faces d’une même médaille est donc urgent, car la publication de la WWF (Fonds mondial pour la nature).
Face aux événements catastrophiques de plus en plus fréquents liés au changement climatique, il devrait devenir clair que leurs impacts négatifs peuvent être atténués et même évités si nous comprenons les écosystèmes comme une infrastructure naturelle qui a évolué en réponse à un monde en constante évolution et, au en même temps, le temps, comme responsable du fonctionnement des cycles biogéochimiques qui configurent le climat.
Il faut comprendre que, si nous ne brisons pas le cercle vicieux de la dégradation de grands paysages, forêts, zones humides, prairies, pour produire de la nourriture et des fibres, ou pour extraire des ressources non renouvelables, et si nous n’arrêtons pas de surexploiter et de polluant les fleuves et les océans, les impacts climatiques pernicieux et leurs conséquences inattendues sur la biodiversité rendront de plus en plus insuffisante la capacité à produire les éléments que la société mondiale considère comme essentiels.
Le déclin global de 69% des populations de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons, évalué depuis 1970 par l’indice planète vivante et, en particulier, les 94% dévastateurs pour l’Amérique latine et les Caraïbes, doit donc être vu plus au-delà l’inquiétude très légitime quant à l’avenir incertain de ces espèces. C’est un avertissement retentissant de la possibilité d’un effondrement environnemental aux proportions planétaires et un appel à l’action pour l’éviter et inverser les tendances à la perte de biodiversité et à la détérioration du climat sur Terre.
Ainsi, et malgré le fait qu’elle ne soit pas encore juridiquement contraignante, la reconnaissance faite par l’Assemblée générale des Nations Unies met au moins sur la table que les États et les entreprises ont le devoir moral de ne pas mettre en péril la survie future de l’humanité espèces. C’est une étape importante vers l’adoption d’un nouveau contrat social dans lequel l’humanité est considérée comme une espèce de plus et non comme propriétaire du destin des millions d’autres êtres vivants dont elle dépend et dont elle a la responsabilité de la garde. et sauvegarde.
Il est cependant ironique que cette approche transcendantale soit faite juste avant l’imminence de la catastrophe, alors que tant de peuples originels à travers le monde ont toujours eu comme pilier de leur cosmogonie l’indivisibilité de la destinée humaine avec celle du reste de la vie sur la planète. . Mais mieux vaut tard que jamais : c’est peut-être l’occasion de s’accorder avec eux pour formuler les nouveaux objectifs de la biodiversité planétaire dans la volonté irrévocable de rendre possible l’avenir d’une planète saine pour tous. C’est maintenant ou jamais.