Bruxelles porte plainte contre l'Espagne pour le retard de la directive qui accélère les projets d'énergies renouvelables
Ce jeudi, l'Espagne a constaté que la Commission européenne avait ouvert plusieurs procédures de sanctions pour non-transposition des normes communautaires dans la législation nationale. L’un d’eux concerne la directive sur les énergies renouvelables, qui prévoyait des processus abrégés pour accélérer le développement et l’installation de projets d’énergies renouvelables. Le délai de transposition a expiré le 1er juillet et ce jeudi Bruxelles a annoncé lancer le dossier pour l'Espagne et 25 autres Etats membres, seul le Danemark a respecté le délai.
Les mesures par lesquelles l'Exécutif communautaire aurait pris cette mesure impliquent « des mesures visant à simplifier et accélérer les procédures d'octroi des permis tant pour les projets d'énergies renouvelables que pour les projets d'infrastructures nécessaires pour intégrer des énergies renouvelables supplémentaires dans le système électrique », explique le communiqué. laquelle a été signalée l'ouverture des 26 dossiers. « Ils incluent également des délais clairs pour les procédures d'autorisation ciblant des technologies ou des types de projets spécifiques, renforçant le rôle du guichet unique pour les demandes et la présomption selon laquelle les projets d'énergie renouvelable et les infrastructures de réseau associées sont d'intérêt public primordial », ajoute-t-il.
Désormais, un délai de deux mois est ouvert à l'État concerné pour remédier à la situation ou convaincre Bruxelles qu'il n'est pas nécessaire de faire ce qu'il demande. Dans le cas contraire, la Commission envoie au pays une communication des griefs et lui donne encore deux mois pour présenter les allégations pertinentes. Si finalement ceux-ci ne convainquent pas non plus l’exécutif communautaire, l’affaire s’adresse à la justice européenne.
D'autre part, Bruxelles a annoncé jeudi également l'ouverture de procédures de sanctions contre l'Espagne et 16 autres États membres pour ne pas avoir pleinement transposé la directive sur le reporting durable des entreprises, qui oblige les grandes entreprises et les sociétés cotées à divulguer des informations sur les risques sociaux et environnementaux. .
L'Espagne est le pays de l'UE où les procédures d'infraction sont les plus ouvertes. Selon les données de fin 2023, il en avait 44 ouverts, ce qui le plaçait à la 26e place du classement. Ce n'est pas non plus un bon résultat si l'on considère la durée pendant laquelle ces conflits entre Madrid et Bruxelles restent ouverts, alors que la moyenne est d'environ 49 mois, dans le cas espagnol, elle atteint 63,2.