EL PAÍS

Envisagez-vous de faire du volontariat international cet été ? Cet article est pour toi

Permettez-moi de vous féliciter pour votre désir de contribuer au bien-être des autres et votre volonté de consacrer votre temps et votre énergie à ces causes. La coopération internationale est un domaine complexe et stimulant, mais il est également très enrichissant et plein d’opportunités.

Il est important de prendre en compte plusieurs aspects fondamentaux qui peuvent influencer notre approche et nos actions. Permettez-moi de partager avec vous quelques réflexions que je considère importantes.

Avant tout, la recherche de l’excellence doit être une priorité constante dans notre travail de coopérateurs. L'excellence ne fait pas seulement référence à la qualité des projets que nous mettons en œuvre ou des services que nous fournissons, mais également à l'intégrité, à l'éthique et à l'engagement envers les principes humanitaires à chaque étape que nous entreprenons. Nous devons nous efforcer d’atteindre les normes les plus élevées de professionnalisme et de dévouement dans notre travail, en gardant toujours à l’esprit l’impact que nos actions peuvent avoir sur la vie des personnes que nous servons.

Cependant, il est important de reconnaître que l’excellence n’est pas un état statique que nous pouvons atteindre puis simplement maintenir. Il s’agit d’un parcours continu d’amélioration et d’apprentissage, dans lequel nous nous mettons constamment au défi de faire mieux et d’être plus efficaces dans notre travail. Cela signifie être ouvert aux commentaires, apprendre de nos erreurs et s’adapter à mesure que nous sommes confrontés à de nouveaux défis et à des changements de circonstances.

Nous ne devons pas supposer que nous avons toutes les réponses ou que nous savons ce qui est le mieux pour les autres, mais plutôt nous devons écouter, apprendre des personnes que nous servons et travailler ensemble.

Un autre aspect crucial à considérer est l’importance d’agir avec humilité et respect dans nos interactions avec les communautés que nous servons. En tant que coopérateurs, nous nous retrouvons souvent à travailler dans des environnements culturels et sociaux différents du nôtre, et il est essentiel de prendre en compte la diversité des perspectives et des expériences qui existent dans le monde. Nous ne devons pas présumer que nous avons toutes les réponses ou que nous savons ce qui est le mieux pour les autres, mais plutôt écouter attentivement, apprendre des personnes que nous servons et travailler ensemble en collaboration pour trouver des solutions durables axées sur les besoins réels des personnes. les communautés.

En outre, il est important de reconnaître et d’aborder de manière critique les défis et les complexités inhérents au travail de coopération internationale. S’il est facile de se laisser inspirer par le désir de faire le bien et d’aider les autres, nous devons également être conscients des réalités du monde dans lequel nous vivons, notamment des inégalités structurelles, des dynamiques de pouvoir et des obstacles systémiques qui peuvent entraver nos efforts. Cela signifie être prêt à affronter ces réalités avec courage et détermination, et travailler de manière proactive pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’injustice et des inégalités.

Ceux qui ne collaborent pas sont qualifiés d'égoïstes, tandis que ceux qui le font sont souvent accusés de paternalisme, de racisme ou d'assumer le rôle de « sauveur blanc ».

Un aspect essentiel : il faut être humble et éviter les erreurs. Dans la société actuelle, nous sommes l’objet de critiques constantes. Ceux qui ne collaborent pas sont qualifiés d’égoïstes, tandis que ceux qui le font sont souvent accusés de paternalisme, de racisme ou même d’assumer le rôle de « sauveur blanc ». Il s’agit d’une réalité complexe et pleine de nuances que nous ne pouvons ignorer.

Cependant, malgré ces défis et critiques, nous ne pouvons pas permettre que la poursuite de l’excellence nous paralyse. Il est essentiel que nous nous encourageions mutuellement à agir, à faire les premiers pas sur cette voie vers la coopération et la solidarité mondiales. Mais en même temps, nous devons être ouverts à recevoir des critiques constructives et nous engager dans un processus continu d’apprentissage et de croissance personnelle.

Pour tout cela, je vous encourage à maintenir un équilibre entre votre enthousiasme et la réalité. Reconnaissez les limites et les complexités du travail coopératif, mais ne les laissez pas vous empêcher d'avancer. Gardez vivante votre passion d’aider les autres, mais faites-le de manière éclairée et réfléchie. Voici cinq articles sur la coopération qui pourraient vous aider :

  1. Se retrouver, « aider de quelque manière que ce soit » et autres raisons de ne pas faire de volontariat en Afrique : Il existe de nombreuses raisons de coopérer sur le continent africain, notamment dans la région subsaharienne, où les taux de développement sont les plus bas, mais tout ne se passe pas bien.
  2. Les clés d’une bonne aide en cas d’urgence humanitaire
  3. Un bon homme blanc pose avec un pauvre homme noir pour quelques « j'aime » sur les réseaux sociaux : un plaidoyer contre la mode et le complexe du sauveur blanc.
  4. Comment mener une coopération sanitaire en Afrique (et comment en parler à votre retour) : bref manuel aller-retour chargé d'ironie pour se familiariser avec les préjugés et stéréotypes hérités du regard colonial qui alourdit nos bagages lorsque l'on travaille en Afrique.
  5. Conseil que j’aurais apprécié avant de « devenir coopératif » : Une solidarité mal comprise peut faire plus de mal que de bien.

En résumé, dans le domaine de la coopération, l’éthique est fondamentale. La bonne intention est un point de départ, mais cela ne suffit pas.

Je vous encourage à agir, sans vous enlever votre enthousiasme, mais aussi à garder les pieds sur terre. Je vous invite à vous engager dans cette voie. Mais restez réceptif aux critiques constructives et à l’apprentissage continu, avec humilité.

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