Iberdrola démarre la construction du parc éolien offshore East Anglia Three au Royaume-Uni
Pose de la première pierre du parc éolien offshore East Anglia Three. Iberdrola a annoncé ce jeudi que la construction de l’installation, située au Royaume-Uni, a commencé. Le projet aura une capacité de 1 400 mégawatts (MW), suffisamment pour fournir de l’énergie propre à 1,3 million de foyers, un chiffre supérieur aux populations de Liverpool et de Glasgow réunies. Il sera situé au large de Norfolk, à 69 kilomètres au large de la zone métropolitaine de Londres, et devrait entrer en production en 2025.
Le projet fera partie du macro-complexe East Anglia Hub, avec les développements futurs d’East Antlia One North et d’East Anglia Two. Cela constitue la plus grande initiative de cette technologie du groupe Iberdrola dans le monde, avec 6 500 millions de livres (environ 7 700 millions d’euros) investis et 3 000 MW installés. Cette ampleur revient à couvrir 6% de l’objectif de 50 GW d’éolien offshore que le gouvernement britannique s’est fixé pour 2030.
Ce nouveau parc n’est d’ailleurs pas le premier du pays. Elle s’ajoute à celle déjà opérée par l’entreprise via sa filiale ScottishPower dans la même zone, l’East Anglia One. Sa capacité est de 714 MW, de quoi produire de l’énergie renouvelable pour 630 000 foyers.
Les travaux de construction sur l’East Anglia Three ont commencé par des travaux de terrassement. La phase initiale portera sur la construction dans le comté de Suffolk, en collaboration avec Siemens, de la sous-station terrestre qui reliera le parc au réseau électrique National Grid et la pose du câble, attribué à NKT. L’installation s’étendra sur une superficie allant jusqu’à 305 kilomètres carrés, et nécessitera plus d’une centaine d’éoliennes de nouvelle génération. Celles-ci auront une hauteur pouvant atteindre 247 mètres, soit l’équivalent de deux fois et demie la taille de Big Ben à 96 mètres.
L’infrastructure comprendra également quatre sous-stations marines, une plate-forme marine qui abritera les opérations et quatre câbles sous-marins pour exporter l’énergie produite par le parc éolien vers la côte. L’entreprise estime que le projet générera jusqu’à 7 000 emplois.
L’annonce intervient après ce mercredi, la société a annoncé le démarrage en Estrémadure du projet Francisco Pizarro, la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe et la plus grande installation de ce type exploitée par le groupe au monde, avec un investissement de plus de 300 millions d’euros. euros et 590 mégawatts (MW) de puissance installée.
Sept parcs éoliens offshore
East Anglia Three est le septième parc éolien offshore de la société. Les installations de West of Duddon Sands (195 MW), en mer d’Irlande, sont déjà en cours de réalisation ; Wikinger (350 MW), dans les eaux allemandes de la mer Baltique, et East Anglia ONE. Iberdrola a trois autres grandes installations en construction. L’un est en France, à Saint-Brieuc. Ce sera le premier grand parc éolien offshore de la société dans ce pays, avec près de 500 MW de capacité et un investissement de 2 500 millions d’euros. Il est prévu qu’il générera de l’énergie propre pour 835 000 personnes lors de sa mise en service en 2023.
Avec le même montant investi, mais aux États-Unis, Iberdrola construit Vineyard Wind 1, qui sera le premier parc éolien à échelle commerciale du pays. Situé au large des côtes du Massachusetts et d’une capacité de 806 MW, il pourra alimenter plus de 400 000 foyers et évitera l’émission de plus de 1,6 million de tonnes de CO₂ par an, calcule l’entreprise.
Un autre de ses projets se trouve en Allemagne, où il a commencé à construire son deuxième parc éolien offshore (476 MW), le Baltic Eagle, qui pourra couvrir la demande de 475 000 foyers et éviter l’émission de près d’un million de tonnes de CO₂ . Iberdrola prévoit également de développer un troisième projet marin dans cette zone : Windanker (300 MW). Les trois installations donneront naissance au plus grand complexe éolien offshore de la mer Baltique, avec une capacité installée totale de 1 100 MW et un investissement conjoint d’environ 3 500 millions d’euros.
Iberdrola a commencé son engagement dans l’éolien offshore il y a 15 ans, une branche qui est aujourd’hui devenue l’une des clés de la croissance de l’entreprise : des 7 000 MW d’énergie éolienne qu’elle possède actuellement en construction ou assurés par des contrats à long terme (PPA) , plus de 5 500 MW (78,5 %) correspondent à des projets marins. Cette technologie a déjà fourni 30% de la nouvelle capacité installée du groupe à la fin du premier semestre.
Axée sur les pays aux objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables, la société dispose d’un important portefeuille de projets en Allemagne, au Japon, en Suède, en Irlande, en Pologne, à Taïwan et aux Philippines, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Dans les années à venir, Iberdrola réalisera des investissements d’une valeur d’environ 30 000 millions d’euros dans le monde avec l’objectif d’atteindre 12 000 MW d’énergie éolienne offshore en exploitation d’ici 2030.