La main dure de la Commission face au logement illégal : tripler le nombre d'actions et un front commun avec les communes

La main dure de la Commission face au logement illégal : tripler le nombre d’actions et un front commun avec les communes

La Junta de Andalucía envisage de s’allier avec les conseils provinciaux pour renforcer l’inspection urbaine et les mécanismes de contrôle pour éradiquer les nouvelles habitations illégales qui pourraient être construites dans la communauté andalouse. Pour l’instant, le ministère du Développement, de l’Articulation territoriale et du Logement, dirigé par Rocío Díaz, a conclu un accord avec la Députation Forale de Grenade qu’il entend étendre au reste des entités provinciales de la communauté andalouse.

Le protocole, signé le 19 octobre par le ministre Díaz et le président de la Députation Forale de Grenade, Francis Rodríguez, prévoit d’aider les municipalités de Grenade et en particulier celles qui ont moins de 1 000 habitants, en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme, de discipline territoriale et urbaine. L’accord envisage une collaboration pour que les municipalités profitent des instruments offerts par la loi pour promouvoir la durabilité de l’Andalousie (LISTA), approuvée en décembre 2021 et avec une réglementation en vigueur depuis novembre de l’année dernière.

Cette nouvelle législation permet, pour la première fois, de construire des logements sur des terrains ruraux tels que deuxième maison, même si une série d’exigences doivent être remplies. Le protocole scellé par la Régie et la Députation Forale de Grenade se concentre précisément sur cet aspect.

Ainsi, il détaille comment la LISTA a modifié le régime d’autorisation des habitations situées sur des terrains ruraux, « autorisant les habitations liées à des usages ordinaires, les usages extraordinaires lorsque leur activité nécessite une habitation, et les habitations isolées sans raccordement », précise le protocole. Cependant, la loi et la réglementation exigent certaines exigences. C’est pourquoi, pour éviter la formation de « nouvelles implantations non prévues dans les instruments d’aménagement du territoire et d’urbanisme, il est essentiel de contrôler ces constructions et de respecter les dispositions légales applicables, en donnant la priorité à celles qui ont le plus grand impact sur le territoire », précise-t-on. .l’accord signé entre les deux administrations.

Bien que la nouvelle loi ouvre la voie à la construction de logements sur des terres rurales, elle renforce en même temps les contrôles afin d’apporter une « réponse efficace aux violations naissantes» et établit de nouveaux mécanismes contre les lotissements illégaux sur les terres rurales.

La ministre du Développement, Rocío Díaz, avec le président de la Députation Forale de Grenade, Francis Rodríguez.

Par ailleurs, la LISTA a mis un accent particulier sur renforcer la discipline urbaine, pour faire respecter les règles et ainsi éviter les dommages « environnementaux, économiques et sociaux » causés par la prolifération de nouvelles constructions illégales. Depuis 2019, le ministère du Développement, de l’Articulation territoriale et du Logement a renforcé le travail d’inspection pour contrecarrer la situation générée lors des précédents exécutifs socialistes, qui a provoqué la prolifération de bâtiments irréguliers, « causant des problèmes territoriaux et environnementaux majeurs », affirme le Conseil. On estime que le stock historique de logements illégaux dans la communauté andalouse s’élève à plus de 300 000 personnes.

Ces dernières années, il y a eu triplé les performances en matière de discipline urbaine sur la base de la prévention contre la répression, selon le ministère. Des 557 actions de 2018, il y en a eu 1 847 en 2022. Jusqu’à présent en 2023, avec les données mises à jour le 26 octobre, un total de 1 173 actions ont été enregistrées, comme l’a indiqué à EL MUNDO le ministère du Développement, de l’Articulation du Territoire et Logement.

En 2022, des dossiers ont été ouverts pour rétablir la légalité en 462 bâtiments et parcelles sur terrain rustique, ce qui contraste avec les 38 parcelles sur lesquelles des actions ont été menées en 2018. Jusqu’à présent en 2023, des actions ont été menées sur 350 constructions. La plupart de ces bâtiments, construits sur des parcelles urbaines illégales et des terrains préservés, effectuaient des collectes illégales d’eau et d’énergie, ainsi que des rejets sans aucun contrôle environnemental ou sanitaire.

L’inspection se concentre désormais sur la prévention. Pour cette raison, les sceaux des actions illégales en cours ont été augmentés. En 2022, le nombre record de 375 circonscriptions, ce qui contraste avec l’absence de ces actions en 2018. Jusqu’à présent cette année, 260 plombages ont déjà été réalisés. Cela évite la poursuite des travaux et l’utilisation illégale des terres, avec les dommages territoriaux et environnementaux que cela génère.

Une autre façon de lutter contre les constructions illégales est amendes. En 2021, dans la commune de Cadix d’El Palmar, centre côtier de la commune de Vejer de la Frontera, des amendes de plus de 600 000 euros ont été infligées pour avoir divisé des propriétés sur des terrains non aménageables et installé des maisons préfabriquées qui sont ensuite louées ou vendu. Jusqu’à présent cette année, 80 astreintes ont été imposées.

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