EL PAÍS

L’AIE estime que la production de batteries sera « plus que suffisante » pour atteindre les objectifs des voitures électriques

Les chiffres sont communiqués à l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Seuls les projets d’usines de batteries annoncés jusqu’à présent sont « plus que suffisants » pour couvrir entièrement la demande nécessaire pour atteindre les objectifs de déploiement de voitures électriques fixés par les gouvernements. Qui plus est : ils pourraient même alimenter la totalité de la production de nouveaux véhicules à batterie dans le scénario zéro émission nette en 2050, le plus ambitieux. « Il est donc tout à fait possible d’atteindre des pourcentages de vente de voitures électriques supérieurs à ceux fixés par les objectifs actuels », indiquent les techniciens de l’agence dans leur rapport annuel sur l’électrification de la flotte mobile, présenté ce mardi.

La demande de batteries au lithium a augmenté de 65 % en 2022, en grande partie grâce à la croissance de la voiture électrique, qui représente 60 % de la demande totale de lithium, 30 % de cobalt et 10 % de nickel. Il y a cinq ans, ces chiffres étaient bien inférieurs : 15 %, 10 % et 2 %, respectivement. Les alternatives au lithium se développent cependant à toute vitesse, notamment en Chine, qui concentre une grande partie des chaînes d’approvisionnement des batteries sodium-ion.

El brazo de la Organización para la Cooperación y el Desarrollo Económicos (OCDE, una suerte de de los países ricos) para temas energéticos muestra, por lo general, un tono optimista sobre el despliegue del vehículo eléctrico, un elemento clave en la lucha contra el changement climatique. Les ventes ont enregistré une « croissance exponentielle » en 2022, pour atteindre un total de 10 millions d’unités dans le monde : 14 % des voitures neuves ont déjà un moteur à batterie, contre 9 % un an plus tôt et 5 % en 2020. En cette 2023, l’agence prévoit que 14 millions de voitures électriques seront commercialisées, soit 35 % de plus.

L’évolution de la composition du parc automobile, qui s’accélère d’année en année —et le fera encore plus—, commence déjà à marquer la consommation de carburant : même s’il n’y a pas d’évolution réglementaire significative dans les principaux pays, la demande pour l’essence et le diesel culmineront en 2025. Cinq ans plus tard, la baisse de la consommation mondiale de carburant sera déjà de cinq millions de barils de pétrole brut par jour, selon l’entité basée à Paris.

La Chine devant

L’accélération est particulièrement sensible en Chine, pays qui a clairement pris la tête dans ce domaine : il concentre déjà 60 % des ventes mondiales de voitures électriques et la moitié de celles immatriculées dans le monde roulent sur ses routes. « Elle a déjà dépassé ses objectifs de vente de voitures électriques d’ici 2025 », note l’instance dirigée par Fatih Birol. En Europe, deuxième marché mondial, un peu plus d’une voiture neuve sur cinq est déjà électrique ; aux États-Unis, un peu moins d’un sur dix.

« La chaîne d’approvisionnement se développe, mais la fabrication reste très concentrée dans certaines régions, la Chine étant le principal fournisseur de batteries et de composants », note l’étude. L’an dernier, 35 % des exportations étaient des voitures chinoises, soit 10 points de plus qu’en 2021. La part du colosse asiatique a particulièrement augmenté en Europe.

Un marché de plus en plus concurrentiel dominé par les SUV

Après des années de prix sensiblement plus élevés par rapport à leurs homologues à combustion, le marché des voitures électriques devient de plus en plus concurrentiel. « Un nombre croissant de fabricants, principalement chinois mais aussi d’autres pays émergents, proposent des modèles plus abordables. Les grands constructeurs automobiles augmentent également leur ambition, notamment en Europe », soulignent les techniciens de l’AIE. Le nombre de modèles proposés en 2022 était d’environ 500, soit encore moins que la combustion mais aussi plus du double de celui de 2018.

Combustion ou batteries, le SUV urbain continue d’être roi dans les préférences des acheteurs. Et ce n’est pas franchement une bonne nouvelle : si un SUV thermique est nettement plus polluant qu’un utilitaire, un électrique « a généralement des batteries entre deux et trois fois plus grosses que les petites voitures, et elles nécessitent [por tanto] une plus grande quantité de minéraux critiques ». Au total, l’électrification des SUV a entraîné une réduction de 150 000 barils de brut par jour, selon les calculs de l’Agence. 60% de l’offre de voitures entièrement électriques en Europe et en Chine est de cette gamme, un chiffre encore plus élevé aux États-Unis.

au-delà de la voiture

Lorsqu’on pense à l’électrification de la flotte mobile, il est courant de commettre l’erreur de limiter les déplacements à la voiture électrique. Ce n’est pas comme ça. Sur le vaste marché des trois-roues en Inde, par exemple, les unités électriques représentent déjà la moitié des ventes, grâce à la fois aux incitations gouvernementales et à la baisse des coûts du cycle de vie. « Dans de nombreux pays en développement, les véhicules à deux et trois roues sont une alternative d’entrée de gamme abordable à la mobilité, et leur électrification est importante », lit-on dans le rapport publié mardi.

Tout aussi importante est l’électrification des véhicules utilitaires, où les ventes d’unités alimentées par batterie ont augmenté de plus de 90 % l’an dernier, pour atteindre 310 000 dans le monde. Et des bus et des camions, où la pénétration reste à un très maigre 4,5% et 1,2%, respectivement. Le chemin à parcourir est encore immense.

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