Le Parlement allemand envoie une mission en Espagne pour enquêter sur le conflit autour de l'eau et des fraises à Doana

Le Parlement allemand envoie une mission en Espagne pour enquêter sur le conflit autour de l’eau et des fraises à Doana

Des parlementaires de la commission de l’environnement, de la conservation de la nature, de la sécurité nucléaire et de la protection des consommateurs du Bundestag se rendront à Doana du 4 au 9 juin pour une mission dont l’accent a été défini autour de la « rareté de l’eau » et de la protection du consommateur.

« La culture de la fraise est particulièrement intensive dans la région du parc national de Doana, l’une des zones humides les plus importantes d’Europe et donc un point chaud de la biodiversité. En raison de l’extraction illégale d’eau par l’agriculture pour l’irrigation, en particulier pour le culture de fraises, Doana -accompagnée d’une sécheresse persistante- est sérieusement menacée de déshydratation. Ce problème actuel intéresse particulièrement la délégation et sera au centre de ses discussions », a ajouté le Parlement allemand dans un communiqué.

La délégation sera dirigée par le président de la commission, Harald Ebner, avec Dunja Kreiser (SPD), Michael Thews (SPD), Astrid Damerow (CDU/CSU), Volker Mayer-Lay (CDU/CSU), Linda Heitmann (ALIANCE 90 / LES VERTS), Muhanad Al-Halak (FDP), Andreas Bleck (AfD) et Amira Mohamed Ali (DIE LINKE.).

La visite commencera à Madrid et par des réunions avec le secrétaire d’État à l’environnement et le secrétaire d’État à la consommation pour discuter avec eux de l’évolution actuelle de la législation de la protection des consommateurs.

Par la suite, la délégation se rendra en Andalousie qui, selon ses dires, est « sérieusement touchée par la manque d’eau« . Dans le cadre du programme de visites, un « échange de vues intensif » aura lieu tant avec des membres du gouvernement qu’avec des représentants d’organisations de protection de l’environnement et d’associations d’agriculteurs. La délégation rencontrera également des scientifiques, des représentants de fondations politiques et les fermes.

Profitant de l’occasion, le gouvernement central a accusé la présidente andalouse, Juanma Moreno, d’avoir un « conduite imprudente » car « il savait qu’il mettait en danger la filière fraise » avec le projet de loi sur l’irrigation dans l’environnement de Doana, puisqu’il y avait une menace de boycott par les commerçants avec la première initiative en 2021.

Le secrétaire d’État à l’environnement, Hugo Morn, rencontrera demain, en tant qu’autorité environnementale du gouvernement, la délégation de parlementaires allemands qui se sont rendus en Espagne pour s’informer de la situation du parc national de Doana en raison de la situation de sécheresse et cultures de fraises.

initiative allemande

Le gouvernement central a souligné ce dimanche que la visite est initiative du Parlement allemandle Bundestag, qui a sollicité la rencontre du ministère de la Transition écologique, qui aura lieu à 13 heures au siège ministériel.

Le ministère a évité d’évaluer les initiatives du Parlement allemand et a laissé les informations sur le reste des réunions que ses parlementaires tiendront avec les chefs de la Junta de Andalucía et d’autres autorités entre les mains du Bundestag.

Le gouvernement central a assuré qu’il « soutient et défend » tous les agriculteurs « légaux » menacés par la « crise de réputation » générée par une « politique imprudente » du président de la Junte, Juanma Moreno, puisque « les freseros ne doivent pas être criminalisés ».

Il a insisté sur le fait que l’initiative irriguée promue par le gouvernement andalou « a mis à risque aux marchands de fraises » et juge « injuste » que les marchands « fassent payer aux marchands de fraises l’irresponsabilité commise par le président de la Régie ».

Le ministère garantit que « les producteurs de fraises auront toujours le gouvernement espagnol à leurs côtés » et a rappelé qu’il avait déjà averti le Conseil « verbalement et par écrit » du risque lié à la promotion du projet de loi sur l’irrigation, « contre le législation espagnole et européenne ».

Il a de nouveau demandé le retrait « immédiat » de la loi et soulevé une appel suspensif devant la Cour constitutionnelle si elle est approuvée.

L’exécutif central considère que Moreno « savait qu’il mettait en danger le secteur de la fraise », donc sa conduite est « imprudente ».

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