L’État protège l’Atlantique andalou en raison de sa grande valeur pour les oiseaux et les cétacés.
Le gouvernement espagnol a classé comme zone de protection spéciale pour les oiseaux (ZPS) une très grande zone du Atlantique andalou, 200 000 hectares, et propose que l’Union européenne (UE) ajoute à cette protection en le classant comme site d’intérêt communautaire (SIC), ce qui est supposé se produire. Ces eaux sous juridiction espagnole sont situées au large de Algésiras à Cadix, une zone à forte densité de migration d’oiseaux entre l’Afrique et l’Europe et cétacés entre Méditerranée et Atlantique.
La mesure couvre six autres zones marines espagnoles, totalisant 9 millions d’hectares, et tente de réduire le déficit de protection de l’Espagne en augmentant la protection de 12 % à 21 %. surface marine protégée. Cela nous rapproche de l’objectif d’atteindre 30 % avant 2030.
Cette décision ne devrait pas avoir d’impact sur secteur de la pêchedéjà réglementé et qui applique des mesures de protection des espèces protégées, notamment pour éviter les captures accidentelles.
Dans le Journal officiel de l’État, il est indiqué que le gouvernement central « établira les mesures de conservation nécessaires qui répondent aux besoins écologiques des espèces de des oiseaux« . Concernant les limitations de l’activité de pêche, il cite les réglementations existantes en matière de pêche durable et de recherche halieutique.
Cette mesure a été prise après une étude des valeurs environnementales de la zone en ce qui concerne les oiseaux, dans laquelle le Fondation Migres fournir des informations sur la migration, dans laquelle ils sont spécialistes après 25 ans de comptage des passages d’oiseaux à travers le Étroit.
Le détroit constitue le passage migratoire le plus important entre l’Europe occidentale et l’Afrique pour des centaines de milliers d’oiseaux marins. Il traverse la totalité de la population mondiale de puffins des Baléares et de puffins cendrés, en plus d’une fraction très importante de la mouette par Audouin.
Il y a quelques jours précisément, la Fondation Migres publiait le solde migratoire 2023, qui atteint plus de 1,2 millions d’oiseauxparmi eux 400 000 rapaces de 35 espèces différentes, et 300 000 petits migrateurs, comme des martinets, des guêpiers, des alouettes ou des moineaux.
Concernant le milieu marin, et selon la déclaration officielle, la zone occidentale du détroit de Gibraltar, grâce aux systèmes et mélanges de courants dans ce canyon sous-marin, a une productivité biologique élevée, étant aire d’alimentation d’espèces de cétacés, comme dauphin commun, le dauphin rayé, le grand dauphin, le globicéphale commun, le cachalot, l’orque et le rorqual communetEntre autres espèces occasionnellement observables comme le globicéphale gris et le marsouin.
De même, la zone comprend la présence de zones critiques et sensibles pour la protection du tortues de mer, étant une zone de corridor marin qui fonctionne comme un passage migratoire, et parce que ses plages constituent une zone de concentration. En ce qui concerne son importance pour les habitats marins, on note dans la zone la présence de fonds marins ou de rhodolithes, de bancs de sable recouverts en permanence par des eaux marines peu profondes, et un total de soixante-dix espèces ont été recensées, soulignant la présence de espèces de coraux oranges et gorgones.