Phase out fossili: no della Cina, la Cop28 vacilla

non de la Chine, la Cop28 vacille

crédits : Sommet mondial action climat 2018 via Flickr (CC PAR 2.0)

Le dossier est l’un des plus brûlants parmi ceux qui seront discutés lors de la Cop28 à Dubaï

(Rinnovabili.it) – Éliminer complètement les combustibles fossiles « n’est pas réaliste ». Avec ces mots de Xie Zhenhua, l’envoyé spécial chinois pour le climat, Pékin claque la porte au nez de ceux qui espéraient porter le dossier de éliminer progressivement les fossiles au centre de Cop28 à Dubaï. Un non très catégorique, celui de la deuxième économie mondiale (et premier pollueur), qui renforce le front déjà nombreux de pays résolument opposés à l’idée même d’entamer une discussion sur le sujet.

Pour justifier le non, Zhenhua a évoqué deux points : l’intermittence des énergies renouvelables et l’immaturité des technologies nécessaires pour augmenter la part des énergies propres dans le mix. À cause de ça, il prétend l’envoyé lors d’une réunion en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New York cette semaine, « Les combustibles fossiles devraient servir de source d’énergie flexible et de secours lorsque des technologies telles que le stockage d’énergie à grande échelle, le transport d’électricité, les réseaux intelligents et les micro-réseaux ne sont pas encore pleinement matures. »

L’opposition à l’abandon progressif des énergies fossiles se renforce

Des propos qui font suite aux points soulevés ces derniers mois également par la présidence émiratie de la COP28. Dont le sommet, Sultan al-Jaber, est également à la tête de l’ADNOC, la société nationale des hydrocarbures du pays du Golfe. Face à l’insistance de ceux qui, comme l’Union européenne, ont tenté de faire pression pour que le mot « combustibles fossiles » soit enfin inclus dans une déclaration finale après 25 ans de COP, al-Jaber a répondu qu’il faudrait plus que l’élimination progressive des combustibles fossiles. suppression progressive émissions fossiles. Autrement dit, laisser le système actuel inchangé en s’appuyant exclusivement sur des solutions technologiques telles que le captage et le stockage du CO2.

Avec le non de la Chine, les autres voix faisant autorité qui s’élèvent en faveur de l’élimination progressive des combustibles fossiles deviennent encore plus faibles. A partir de celui de Antonio Guterresle numéro un des Nations Unies, qui a réitéré cette semaine que les pays du G20, dont dépendent 80% des émissions mondiales, « Ils doivent rompre avec leur dépendance aux combustibles fossiles, mettre un terme à toute nouvelle extraction de charbon et prendre en compte les conclusions de l’Agence internationale de l’énergie selon lesquelles les nouvelles licences pétrolières et gazières qu’ils accordent sont incompatibles avec le maintien du plafond de 1,5 degré ».

Ou celui de Cristiana Figueresl’un des architectes deAccord de Parisqu’il prétend avoir « perdu patience avec les entreprises fossiles » car ils ralentissent la transition : « Au lieu de faire tout ce qu’ils font et d’appliquer leurs extraordinaires capacités d’ingénierie, ils ont fait le contraire ».

A lire également