Plus de 200 vols qui partiront de l'aéroport de Séville utiliseront des noyaux d'olive comme carburant

Plus de 200 vols qui partiront de l’aéroport de Séville utiliseront des noyaux d’olive comme carburant

Le carburant durable pour l’aviation (SAF, acronyme du concept anglais Sustainable Aviation Fuel) sera en partie chargé de faire décoller plus de 200 vols de l’aéroport de Séville et de transiter par 400 000 kilomètres, l’équivalent d’environ 10 voyages autour du monde. Le biocarburant sera créé -également en partie- avec des noyaux d’olives.

Le SAF a été produit par cepse dans son parc énergétique La Rábida (Huelva) à partir de résidus végétaux et sera approvisionné par exolum. En plus de ceux cités pour les olives, utiliser d’autres résidus végétaux issus de la filière oléicole. Ils finiront, une fois traités, dans les entrailles des avions qui couvrent les vols de Air Europa, Air Nostrum, Iberia Express, Ryanair, Vueling et Wizz Air qui partent de la ville andalouse.

Selon les calculs énergétiques, parmi les 220 vols ils couvriront, grâce au carburant « vert », 400 000 kilomètres de trajet, soit entre 400 et 500 heures de vol. Il s’agira également d’éviter l’émission de plus de 200 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

Les avions, cependant, n’iront pas entièrement chargés avec SAF –prendra 4,5% en dépôts-, même s’ils dépasseront largement le pourcentage établi par l’Union européenne pour 2025 : 2 %. Carlos Barrasa, directeur des énergies commerciales et propres de Cepsa, a expliqué lors de la présentation du programme à l’aéroport de Séville que l’intention de l’entreprise est d’offrir 800 000 tonnes de SAF à ses clients chaque année à partir de 2030.

Le secteur de l’aviation s’est engagé à atteindre zéro émission nette d’ici 2050. Pour ce faire, il dépend en grande partie de ce carburant, qui Il peut maintenant être mélangé jusqu’à un rapport de 50% avec le traditionnel sans avoir besoin d’adaptation.. Mais pour l’instant c’est très loin de l’échelle de production nécessaire pour atteindre ce montant, c’est pourquoi les objectifs climatiques européens sont plus modestes. Iberia a par exemple annoncé en début d’année son intention d’opérer au minimum 10% de ses vols avec des carburants d’origine durable en 2030.

Fin septembre, l’Asociación de Líneas Aéreas (ALA) -dont le président, Javier Gándara, était présent à l’événement à Séville- et la CEOE ont présenté un rapport préparé par Deloitte qui garantissait que les taxes environnementales et l’utilisation de carburants à moindre l’empreinte carbone pourrait coûter au secteur 11 millions de touristes et 430 000 emplois.

Ainsi, en plus de diverses mesures fiscales, ils ont pointé directement le plan RefuelEU, qui établit l’obligation d’utiliser le carburant d’aviation durable le plus cher à l’heure actuelle dans différentes proportions, avec l’objectif qu’en 2050, il représente déjà 63 % de la total. D’ici 2030, le pourcentage ne sera que de 5 %, très proche des 4,5 % du test effectué à l’aéroport de Séville. Le calcul effectué par Deloitte estimait que 194 000 emplois seraient perdus à la suite de mesures environnementales. Ils ont également reproché à ces outils une réduction de cinq millions de touristes, notamment sur de courtes distances.

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