Plus de la moitié des grandes municipalités catalanes n’ont pas leurs plans de sécheresse prêts
Au total, 14 municipalités sur les 64 de plus de 20 000 habitants que compte la Catalogne n’avaient pas encore présenté les plans locaux d’urgence contre la sécheresse que le gouvernement a exigés hier à la dernière minute depuis 2020. Seules 23 (dont Barcelone) ont a présenté un plan que l’Agence catalane de l’eau (ACA) a déjà qualifié de favorable. Le reste des 27 municipalités qui l’ont livré ont soit reçu une évaluation défavorable (Tarragone, Salou ou El Prat de Llobregat, entre autres), soit le plan est toujours en cours d’évaluation par le gouvernement. C’est-à-dire que 41 (64%) n’ont toujours pas leurs réglementations prêtes et approuvées en pleine restriction d’eau.
Des sources de l’ACA demandent aux municipalités une responsabilité maximale et confirment à ce journal que le gouvernement a déjà ouvert une procédure administrative à « une quinzaine » de villes des bassins intérieurs qui, après des demandes répétées d’informations sur la consommation d’eau dans leurs villes, n’ont pas encore fourni. L’organisme de gestion communautaire de l’eau évite de donner les noms de ces communes car, expliquent ces sources, le processus de sanction n’est pas terminé et ils veulent éviter de pointer du doigt les populations. Les mêmes sources ajoutent l’importance que les populations fournissent des données pour qu’un examen détaillé de la situation grave de l’eau puisse être fait.
Les plans communaux d’urgence sont des documents dans lesquels les localités définissent des mesures spécifiques à appliquer contre la sécheresse adaptées à leurs propres particularités pour réduire la consommation d’eau. Les municipalités de plus de 20 000 habitants disposaient d’un délai de six mois pour soumettre des plans à compter du 8 janvier 2020, date à laquelle le plan spécial sécheresse a été approuvé. Les municipalités qui figuraient hier encore dans la base de données comme « non présentées » sont : Badalona, Banyoles, Calafell, Cerdanyola del Vallès, Cornellà de Llobregat, Esparreguera, Figueres, Les Franqueses del Vallès, Molins de Rei, Ripollet, Sant Feliu de Guixols, Valls, El Vendrell et Viladecans.
Il y en a certains, comme Badalona, troisième ville peuplée de Catalogne (223.000 habitants), qui, face à la menace de sanction, ont présenté mercredi leur plan. Le troisième adjoint au maire, David Torrents (Junts), explique à ce journal que la mairie vient de présenter son plan, et attribue le retard à un « problème technique ». Torrents assure que le plan était déjà prêt depuis des mois, mais qu’il manquait la signature d’un ingénieur qualifié pour pouvoir le présenter.
Ce qui affecte le plus, c’est ce qui se passe plus près. Pour ne rien rater, abonnez-vous.
s’abonner
L’ACA exige que les plans d’urgence comportent des données de base telles qu’une description générale suffisante du réseau d’approvisionnement pour pouvoir connaître son fonctionnement général et ses principales particularités, ainsi qu’une liste détaillée de toutes les sources d’approvisionnement, telles que tous les puits ou gisements. Le gouvernement les exhorte à détecter les éventuelles sources propres d’eau désaffectée, en plus d’étudier quelles seraient les tâches nécessaires pour démarrer des sources alternatives en cas de besoin », comprend le document de recommandations que l’ACA a envoyé aux municipalités en avril 2020 .
Précisément le décret-loi approuvé par la Generalitat mardi, toujours en attente de publication et auquel ce journal a eu accès, réserve un article à ces cas dans le nouveau régime de sanctions que la Generalitat appliquera dans les prochains mois face à une grave la sécheresse (la pire depuis qu’il existe des records) qui a contraint à étendre les restrictions à quelque 6 millions d’habitants. “El incumplimiento del deber de presentación del plan de emergencia en situación de sequía previsto en el Plan especial de actuación de la situación de alerta y eventual sequía requerido por la ACA es una infracción leve y se sanciona con una multa de 10.000 euros”, recoge la norme.