EL PAÍS

‘Solastàlgia’ et les tribulations de l’âme, par Ada Castells

Comme le voyageur dépeint par Caspar David Friedrich qui, du haut de la montagne, observe une mer de nuages, Sara contemple la vaste ville avec son fond. Le pluja semble ne pas donner de treva. Els carrers s’han desdibuixat i have esdevingut rius pels quals és quasi impossible to transit. Barcelone disparaît devant les rues de Sara, qui du fond de son petit appartement ne comprend pas comment, malheureuse petite, les gens continuent leur vie comme s’ils n’étaient pas passés res. « Pourquoi n’ont-ils pas fui la ville ? » est une question. « Ils sont incapables de voir le péril », répond-elle, totalement surprise car elle fait face à une verure puguine « terrasses à taules et cadires, tendals à marques de cervesa, cartels à photographies de lieux exotiques devenus casolans ».

En janvier 2005, le philosophe australien Glenn Albrecht énumérera le terme solastàlgia, qui est « la nostalgie que vous éprouvez malheureux que vous soyez chez vous », c’est la tristesse et l’angoisse pour la dégradation de la planète due à la crise climatique Solastàlgia est synonyme de tristesse, pour tout ce qui est incertain, mais tout ce qui arrivera dans un futur qui commence à s’estomper : « Entreveig endings, grandiloqüents or esllanguits, but always inévitable », reconnaît Sara, protagoniste de (L’Altra Editorial), d’Ada Castells. De la même manière que le caractère violent des quadres de Friedrich était l’expression des tribulations de l’âme romantique, l’homme qui semble s’offrir devant Sara est aussi le reflet de l’âme d’une dame qui doit mourir devant une passat qui lui est imputable, dont certains des défauts ne sont pas lâchés par une bande de sceptiques qui s’acharnent à troller leur relation avec le couple ou avec l’adolescente.

De l’Empordà, où elle est un refuge, Sara cherche à établir un nouveau lien avec la nature, une relation respectueuse avec l’environnement et les produits de proximité – que signifie et que signifie exporter des pollastres du Brésil, avec le son mari. C’est la dernière tentative pour sauver le monde qui, en partie, a échappé, mais c’est aussi le moyen de se sauver s’il meurt.

Ecrivain, Sara essaie de donner un sens au chaos, mais la paraula semble n’avoir aucune utilité. C’est difficile avec la page blanche. Les lectures apocalyptiques sont le spectacle de tous ceux qui passent, et la figure de Mary Mallon – une cuisinière qui au XIXe siècle va être accusée de transmettre le virus mortel du typhus aux familles pour lesquelles elle va travailler – montre un une sorte d’« alter ego ». Elle est regard Mallon i, fent-ho, est question : « Mary ne va pas admettre mai qu’elle était malalta. Il l’a mal tuée, mais elle refuse de l’accepter. je jo? Avec la clarté que les heures de la forêt donnent combinée avec l’Écriture, cette nuit, je ne sais pas, je suis comme elle ».

Castells capture le genre : le món s’enfonsa, Barcelona s’inunda amb les pluges ou sont-ils juste des projections de Sara ? Transformée en narratrice peu fiable, son histoire est une extériorisation d’une apocalypse intérieure. Le personnage de Castells assume la culpabilité de son incapacité à trobar l’equilibri, de ne pas parvenir à la stabilité, de viure sense els dubtes, les angoixes i els peurs dels quals els altres manquen. Elle demande constamment pourquoi elle n’est pas comme ses pairs, mais Sara n’a pas seulement besoin de s’accepter et de se pardonner, mais de supposer que dans ses graves tribulations, elle a beaucoup de vérité. Sara est une sorte d’héroïne romantique, quelqu’un qui a besoin de reprendre une place de pertinence, une place de sentiment que tout n’est pas perdu, à reconstruire et reconstruire. Peut-être qu’elle est Mallon, mais le reste est la société accusatrice, celle qu’assenyala sent se demander ce qu’elle a dans le noir, à la recherche d’une casquette turque. Solastàlgia ne vous laisse pas indifférent.

solastalgie

Ada Castells
Éditorial, 2023
208 pages. 18,90 €

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