Température record sur la planète pour le deuxième jour consécutif
Lundi et mardi ont été les deux jours les plus chauds de l’histoire récente de la planète, avec des températures moyennes de 17,01 et 17,18 degrés, le plus élevé depuis le début des enregistrements au milieu du XXe siècle, selon les données du US Center for Environmental Prediction. Le précédent record avait été atteint en août 2016 (16,92 degrés) dans ce qui est toujours répertorié comme l’année la plus chaude de l’histoire récente.
La convergence de plusieurs canicules a contribué à la nouvelle température maximale du 3 juillet. Le sud des États-Unis est sous un « dôme de chaleur » intense depuis plus d’une semaine, avec des températures dépassant les 43 degrés en Louisiane, au Texas et en Oklahoma.
Dans diverses parties de la Chine des records ont également été enregistrés, tandis que d’autres régions du pays subissent de graves inondations. En Afrique du Nord, les températures ont approché les 50 degrés et au Moyen-Orient, la canicule a ravagé le pèlerinage à La Mecque.
Même en Antarctique, en plein hiver austral, une anomalie des températures a été enregistrée avec un nouveau record de 8,7 degrés en juillet à la base de Vernadsky.
Le record a eu lieu le jour même où l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a mis en garde contre l’impact que le phénomène naturel connu sous le nom d’El Niño aura dans les mois à venir, avec le réchauffement du Pacifique central et oriental, qui contribue normalement aux épisodes météorologiques de l’extrême Asie du Sud-Est à l’Amérique du Sud.
Selon l’OMM, il y a 66 % de chances que l’augmentation des températures dépasse le plafond de 1,5 degré depuis l’ère industrielle entre 2023 et 2027, fixé par l’Accord de Paris.
« La combinaison d’El Niño avec le changement climatique induit par les actions humaines peut amener l’augmentation des températures à une situation sans précédent », a averti le secrétaire général de l’OMM Petteri Taalas. « Ce aura de graves conséquences pour la santé, la sécurité alimentaire et les ressources en eau« .
Le Met Office britannique a certifié pour sa part qu’en juin 2023, avec une température moyenne de 15,8 degrés (jour et nuit), était le plus chaud de l’histoire récente du Royaume-Unisoit. Le nouveau record dépasse le précédent record de 1976 de près d’un degré (14,9).
« Outre la variabilité naturelle, une partie du réchauffement peut être attribuée au changement climatique induit par les activités humaines », a déclaré Paul Davies, météorologue en chef du Met Office. « D’ici 2050, la possibilité de dépasser le précédent record de 14,9 degrés en juin est déjà de 50% chaque année. »
