Une espèce sur 10 pourrait disparaître d’ici la fin du siècle
Une espèce d’animaux et de plantes sur 10 pourrait disparaître d’ici la fin du siècle si la tendance actuelle à la destruction de la nature et à la hausse des températures persiste, selon une étude publiée dans la revue Avancées scientifiques dans la dernière ligne droite du Sommet sur la biodiversité de Montréal (COP15) qui s’est conclu lundi par un accord pour protéger 30 % des espaces naturels de la planète d’ici 2030
L’étude avertit que la planète est entrée dans la « sixième extinction de masse » et met un accent particulier sur la coextinction ou la perte d’une espèce due à la disparition d’une autre : prédateurs à court de proies, insectes parasites qui perdent leurs « hôtes » ou espèces végétales à court de pollinisateurs.
« Disons qu’une espèce est laissée sans proie par l’impact du changement climatique dans ce que nous pourrions considérer comme une extinction primaire », explique Corey Bradshaw, co-auteur de l’étude et professeur d’écologie mondiale à l’Université Flinders en Australie. « Sans rien à manger, le prédateur disparaîtra également. De la même manière, une plante peut perdre son pollinisateur naturel si les températures continuent d’augmenter. »
« Toutes les espèces dépendent d’une manière ou d’une autre des autres », souligne Bradshaw, dans le rapport préparé avec Giovanni Strona, de l’Université d’Helsinki. « La rupture de ces relations symbiotiques ou des maillons de la chaîne alimentaire aggrave encore la perte de biodiversité, provoquée en premier lieu par le changement d’occupation des sols, par l’agriculture intensive, par la pollution, le changement climatique ou l’apparition de les espèces envahissantes ».
hausse de température
Avec la tendance actuelle, l’augmentation globale des températures pourrait atteindre 2,7 degrés d’ici la fin du siècle et provoquer l’extinction de 13% des animaux et des plantes (17% dans le cas des vertébrés), selon la projection virtuelle réalisée par le auteurs de l’étude, qui préviennent qu’en 2050 la barre des 6% pourrait être dépassée. Dans le pire scénario possible, avec une augmentation des températures entre trois et quatre degrés, 27% des espèces pourraient disparaître de la face de la terre.
Une autre estimation récente, basée sur l’analyse des 150 000 espèces inscrites sur la « liste rouge » de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), arrive à la conclusion que 42 000 d’entre elles pourraient disparaître d’ici la fin du siècle d’ici la fin du siècle action humaine.
Plus de 2 700 scientifiques ont fait appel aux gouvernementss dans la dernière ligne droite de la COP15 Biodiversité exigeant des actions pour éviter la « surexploitation » des ressources et permettre la reconstitution des écosystèmes. Les scientifiques ont pointé du doigt « les dégâts causés par une consommation disproportionnée » et averti que les pays riches « ne peuvent pas imposer les coûts de la restauration de la nature aux pays les moins favorisés, où la biodiversité prédomine ».