A quoi ressemblerait un G20 pour le développement durable ?
Le groupe restreint de pays qui forment le G20 actuel répond exclusivement à des critères économiques et d’industrialisation. Mais que se passerait-il si la composition de ce Groupe des 20 se concentrait sur les progrès de chaque nation en matière de développement durable ? En résulterait-il la même liste d’États que celui qui prend les décisions clés sur le système économique mondial ?
D’abord, faut-il savoir ce qu’est le G20 et son rôle ? Le G20 est un forum composé des 19 pays avec le plus grand Produit Intérieur Brut (PIB) plus l’Union européenne, c’est-à-dire États à haut niveau d’industrialisation, rejoints par une poignée d’économies émergentes: Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Russie, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Corée du Sud, Turquie, Royaume-Uni et États-Unis. Ensemble, le G20 représente 85% de l’économie mondiale.
Lors des réunions du G20, qui se tiennent normalement chaque année, les pays traitent principalement de questions liées à la sécurité, au système financier mondial et à l’industrialisation. Il est également habituel pour les pays invités, comme l’Espagne, de participer à chaque fois, ou pour la Guinée, disons, ou le Vietnam, d’assister à des sommets ponctuels. Des représentants des Nations Unies, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et du Forum de stabilité financière sont également présents.
Et si le G20 ne s’occupait pas seulement d’économie ?
De la même manière, certains cercles prétendent que Le PIB n’est pas le seul moyen de mesurer le bien-être d’un pays, on peut aussi dire que les décisions économiques qui affectent le monde entier ne doivent pas être prises uniquement par les pays aux économies les plus riches.
Si tous s’accordent à dire qu’un grand pays n’est pas seulement celui qui a de bonnes performances économiques, mais aussi celui qui assure le bien-être socio-économique de ses habitants, respecte Droits humains et protège l’environnement… pourquoi ne pas autoriser le États qui encouragent le développement durableet qui ont montré qu’ils savent appliquer les meilleures pratiques sociales, économiques et environnementalespour contribuer à la prise de décision importante par le reste des nations ?
Seuls cinq pays du G20 feraient partie du « Sustainability G20 »
Si les 20 pays les plus performants en matière de développement durable en 2016 étaient sélectionnés pour le G20, sur la base de leur accomplissement de la Objectifs de développement durable (ODD), seuls cinq membres du G20 économique réussissent : le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni. Aucun de ceux-ci, cependant, ne ferait partie du Top 5 du G20 du développement durable, positions que les pays nordiques et la République tchèque occupent :
- Suède
- Danemark
- Finlande
- Norvège
- République tchèque
- Allemagne
- L’Autriche
- Suisse
- Slovénie
- France
- Japon
- Belgique
- Pays-Bas
- Islande
- Estonie
- Royaume-Uni
- Canada
- Hongrie
- Irlande
- Nouvelle-Zélande
Quinze de ces pays, qui se sont révélés être les les plus engagés dans la réalisation des ODD fixés par les Nations Unies dans l’Agenda 2030 pour le Développement Durablen’ont pas de voix aux sommets du G20, à l’exception de ceux représentés en tant qu’États membres de l’Union européenne.
Pendant ce temps, les superpuissances économiques qui influencent directement la prise de décision clé au niveau mondial, telles que la États-Unis (42nd dans le classement de la réalisation des ODD), la Chine (71St), Russie (62nd) et Arabie Saoudite (101St), serait loin de rejoindre le G20 du développement durable car ils ne remplissent pas les ODD de la manière attendue d’eux.
Sources: Indice ODD, Réseau Espagnol de Développement Durable et Nouvelles RPP Pérou.