Comment les peuples autochtones contribuent-ils au développement durable ?

Comment les peuples autochtones contribuent-ils au développement durable ?

Dans cet article nous aborderons :

Le cœur de la forêt amazonienne, la savane africaine et les montagnes les plus inhospitalières de l’Inde abritent populations indigènes avec des histoires s’étendant sur des milliers d’années. Malheureusement, pendant des décennies, leur existence même a été menacée par l’invasion de leurs terres et l’exploitation de la nature introduite par la « civilisation moderne ». Cependant, leurs pratiques et connaissances traditionnelles, qui coexistent harmonieusement avec l’environnement naturel, peuvent nous apprendre beaucoup pour que nous puissions atteindre les objectifs de l’Agenda 2030. Quoi de plus est que les peuples autochtones et les objectifs de développement durable ont beaucoup plus en commun qu’on ne le pense.

Que signifient les objectifs de développement durable pour les peuples autochtones ?

La mission des objectifs de développement durable est de transformer notre monde. Ils reflètent notre volonté de construire une planète plus inclusive, durable, pacifique et prospère où il n’y a pas de place pour la discrimination fondée sur le sexe, la race, l’origine ethnique, l’identité culturelle ou le handicap. Une vision ambitieuse de l’avenir qui vise à ce que personne ne soit laissé pour compte.

C’est vraiment vital pour la survie de plus de 370 millions d’autochtones à travers le mondeselon aux données de l’ONU. Leur mode de vie traditionnel et leurs moyens de subsistance sont de plus en plus menacés. Cela est en partie dû à des pratiques qui, sous prétexte de progrès économique, ont oublié de protéger la planète. La déforestation, l’exploitation des ressources naturelles et la pollution de l’eau ne sont que quelques exemples.

La dite économie linéaireoù les ressources deviennent des déchets une fois utilisées ou consommées, nous a tellement éloignés de la nature qu’il a fallu créer des parcs naturels ou des espaces protégés pour garantir leur survie. Comme si la survie de l’environnement n’était pas aussi liée à notre propre survie. Vous trouverez plus d’informations sur ce sujet dans Cet article.

Quelle est la relation entre les peuples autochtones et le développement durable ?

C’est quelque chose d’inédit pour ces communautés. Pour les peuples autochtones, le développement durable n’existe pas parce qu’ils ont toujours vécu de manière durable. Les peuples autochtones se sentent liés à la nature et ont le sentiment de faire partie du système dans lequel ils vivent. Les ressources naturelles sont considérées comme un bien commun et sont respectées comme telles.

« Les peuples autochtones se sentent connectés à la nature et font partie du système dans lequel ils vivent »

Dans les montagnes, les systèmes créés par les peuples autochtones préservent les sols, réduisent l’érosion, conservent l’eau et réduisent les risques de catastrophes. Dans les campagnes, les communautés pastorales indigènes gèrent durablement le pâturage et la culture du bétail afin de préserver la biodiversité des prairies.

Réciprocité et collaboration des peuples autochtones avec la nature

Les communautés autochtones ont intériorisé l’idée ques’ils épuisent les ressources, leurs enfants et petits-enfants n’auront rien à manger ni nulle part où vivre. Ils savent que s’ils chassent tous les éléphants ou mangent tous les fruits des arbres, il ne restera rien pour les générations futures. Les peuples autochtones et le développement durable vont toujours de pair.

C’est le cas pour le peuple Baka, du Congo. Ces peuples continuent d’avoir une relation intime avec cette terre, où ils vivent depuis des temps immémoriaux. Ils ont leurs propres normes de conservation qui ont permis à la région d’être riche en biodiversité – parce qu’ils en prennent soin. Ils savent que la forêt tropicale leur fournit des remèdes curatifs, de la nourriture et un abri, ils se soucient donc de son bien-être et de sa conservation.

Collaborer avec la nature est également essentiel. En Inde, il y a des ramasseurs de miel indigènes qui laissent toujours un peu de miel sur le sol pour les tigres, car ils ne peuvent pas atteindre le nid d’abeilles.

« Ils savent que la forêt tropicale leur fournit des remèdes curatifs, de la nourriture et un abri, ils se soucient donc de son bien-être et de sa conservation »

C’est un concept très simple. Ils savent que s’ils veulent continuer à pouvoir manger la saison prochaine, il y a des choses qu’ils ne peuvent pas faire. Et c’est ce que nous enseignent les peuples autochtones, que nous pouvons vivre en respectant la nature, en vivant d’elle, tout en le faisant d’une manière qui permet l’abondance, mais en même temps protège l’avenir des générations futures.

Si tu veux en savoir plus à ce sujet et bien d’autres sujets liés au développement durable de notre planète, ne manquez pas le podcast d’ACCIONA, La Canica Azul (Le marbre bleu) [only available in Spanish].

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