Il ne s'agit pas d'excuses formelles, mais c'est un geste qui change la donne : l'Espagne reconnaît la douleur causée aux peuples indigènes du Mexique.
L'inauguration de l'exposition L, avec plus de 400 pièces offertes par le gouvernement mexicain, est devenue bien plus qu'un événement culturel.
- L'événement, dirigé par le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a été la première reconnaissance publique par l'Espagne de la « douleur et de l'injustice » subies par les peuples indigènes pendant la conquête.
- La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, l'a célébré comme un « premier pas » vers une réconciliation historique entre les deux pays, après des années de tensions diplomatiques.
Pourquoi est-ce important ? Bien qu'il ne s'agisse pas d'excuses formelles, les paroles d'Albares représentent le plus grand geste de reconnaissance du gouvernement espagnol face aux griefs de la conquête.
Une histoire de tensions depuis 2019. La distanciation a commencé en 2019, après la lettre de l'ancien président Andrés Manuel López Obrador au roi Felipe VI demandant la reconnaissance des abus de la conquête, à laquelle l'Espagne n'a jamais répondu. Depuis lors, les relations diplomatiques sont restées froides et Felipe VI n'a pas été invité à l'investiture de Sheinbaum.
Un rappel. L'exposition d'art mexicain, qui peut être visitée à partir de ce vendredi, est répartie dans quatre lieux à Madrid : le Musée archéologique national, l'Institut Cervantes, la Casa de México et le Musée Thyssen-Bornemisza.
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