Les inondations dans le nord de l'Italie font au moins neuf morts

Les inondations dans le nord de l’Italie font au moins neuf morts

La même région italienne qui l’été dernier a subi les calamités de la sécheresse et a vu comment le Pô, son fleuve le plus puissant, languissait, était maintenant inondé par les eaux. Au moins neuf personnes sont mortes et plusieurs sont portées disparues après les graves inondations qui ont dévasté des villes entières de la région d’Émilie-Romagne, dans le nord-est de l’Italie, et où il y a plus de 13 000 évacués et des problèmes majeurs dans le service électrique, de téléphone et sur les routes. Le cyclone Minerva a fait déborder 14 rivières et a touché 35 villes. Un fait qui invite à penser que les autorités sont loin d’avoir la situation sous contrôle en ce moment.

Le ministre italien de la Protection civile, Nello Musumeci, a qualifié mercredi la situation de « critique » lors d’une conférence de presse dans laquelle il a proposé un premier bilan. Au total, 24 communes de la région ont été inondées, notamment dans les provinces de Forli-Cesena et de Ravenne, car « toutes les rivières d’Emilie-Romagne ont débordé ». En raison de la situation, le Grand Prix de Formule 1 à Imola a également dû être suspendu. La décision a été prise après des entretiens entre toutes les parties concernées et après que le vice-président du gouvernement italien et ministre des Infrastructures, Matteo Salvini, a estimé que compte tenu de la situation générée, il était « opportun de reporter le Grand Prix » pour concentrer l’attention sur les tâches sauvetage.

Musumeci a également souligné que « la quantité moyenne d’eau tombée au cours des 36 dernières heures était de 200 millimètres et, dans certaines régions, elle a atteint 500 millimètres, ce qui donne une idée de la quantité de pluie tombée, étant donné que le moyenne de l’année est de 1 000 millimètres ». Pour le ministre, ces inondations et celles qui ont eu lieu dans la même région il y a quelques semaines à peine, sont « quelque chose qui a peu de précédents ».

Une idée confirmée par Pierluigi Randi, président de l’Association des Météorologues Professionnels, à . « Cela ne s’était pas vu depuis un siècle. Surtout, il n’y avait jamais eu trois événements aussi intenses et aussi rapprochés. La situation est vraiment préoccupante », a-t-il déclaré. « C’est un facteur du changement climatique. »

Musumeci a également annoncé qu’une réunion interministérielle se tiendrait pour prendre certaines mesures telles que l’état d’urgence, qui implique la suspension du paiement des impôts ou des poursuites judiciaires, comme il est normal pour les zones qui ont subi des inondations, ainsi que des aides financières. Il a également noté que ce matin, il y avait eu un appel vidéo avec le Premier ministre, Giorgia Meloni.

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La dernière victime en date est un homme de 44 ans qui s’est noyé à San Lazzaro di Savena, dans la province de Bologne. C’est arrivé alors qu’il vidait un puits avec une pompe à eau pour nettoyer son garage et il est tombé à l’intérieur. La première victime a été retrouvée à Forlí. Il vivait au rez-de-chaussée d’une maison envahie par les eaux de la rivière Montone toute proche.

Dans la zone, 750 unités de pompiers de diverses régions, 300 policiers et un millier de carabiniers opèrent, ainsi que 220 volontaires de la Croix-Rouge, 100 de Socorro Alpino et quelque 340 de la Protection civile.

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