Manifeste des travailleurs du nucléaire contre la fermeture des centrales : « L’Espagne est laissée seule »
Les professionnels de la filière nucléaire qui composent le Société nucléaire espagnole (SNE) ont publié un manifeste en défense des centrales électriques et en faveur d’une source qu’ils considèrent comme fondamentale pour la souveraineté énergétique de l’Espagne. Le pays, disent-ils, se trompe sur son plan de fermeture des sept réacteurs du pays, qui débutera en 2027, mais qui, préviennent-ils, n’aura pas de marche arrière à partir de 2024.
« Nous sommes seuls dans notre stratégie de fermeture du parc nucléaire », a déclaré le président du SNE, Hector Domingues, lors de la présentation du manifeste. Actuellement, a-t-il souligné, « il y a 11 pays en Europe, la France en tête, qui veulent promouvoir l’énergie nucléaire ». Pendant ce temps, l’Espagne propose une fermeture qui, dans sa première phase, comprend le Plan national intégré énergie-climat (PNIEC) et qui impliquera le démantèlement de quatre réacteurs entre 2027 et 2030.
Le PNIEC, record, Dominguis a été approuvé en 2021, mais il a été rédigé en 2019 dans lequel le contexte énergétique mondial était très différent de celui actuel. À l’heure actuelle, en l’absence de solutions de stockage, la source de production d’électricité la plus constante dans le mix espagnol est le nucléaire, ce qui Il contribue à environ 20% du total, malgré le fait que sa capacité installée n’équivaut qu’à 6% (7,1 GW). Ya funciona prcticamente el 90% del tiempo y casi al 100% de su capacidad -debe realizar paradas tcnicas- por lo que si fallan las fuentes intermitentes o hay picos de demanda, deben entrar las centrales de ciclo combinado -es decir, el gas- au secours’.
Selon Dominguis, le Plan « établit des objectifs de croissance très ambitieux et indispensables pour les énergies renouvelables, mais qui, malheureusement, ne s’accompagnent pas de la croissance nécessaire du stockage et des interconnexions« . Les 26 GW de gaz dont dispose l’Espagne remplissent cette fonction et représentent la deuxième technologie par puissance, derrière l’éolien (près de 30 GW) et le photovoltaïque qui se cache (19,9 GW). Le PNIEC prévoit une augmentation de 17% de la production d’hydrocarbures pour compenser la nucléaire, mais entre 2021 et 2022, année caractérisée par ces tensions dans le système, canicule, manque de vent et augmentation de la demande de la France, a été de 61 %
Pour le moment, il n’y a pas de conversations pour que la situation change avec la mise à jour du PNIEC que l’Espagne doit faire avant l’été. Des sources du ministère de la Transition écologique précisent que « le protocole avec le calendrier de fermeture se poursuit tel quel ; le PNIEC ne propose pas sa modificationD’autre part, le Forum nucléaire confirme qu’il n’y a pas eu de contacts avec le gouvernement. En attendant, Endesa s’est déjà montré favorable à la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires. Selon le SNE, elles pourraient continuer à fonctionner entre 20 et 40 ans de plus, mais il faut prendre une décision maintenant.
« Si après 2024, une décision ferme n’a pas été prise sur la continuité des centrales nucléaires espagnoles, il n’y aura pas de retour en arrière et la fermeture de la première centrale prévue, Almaraz I, sera inévitable », a expliqué Dominguis. . Cela est dû, outre la nécessité d’un cadre réglementaire et de garanties pour l’exploitation, au fait que l’approvisionnement en combustible s’effectue trois ans à l’avance. Almaraz, illustré par le président du SNE, génère annuellement « plus d’électricité que consommée par les villes de Séville et Valence réunies« .
Pour Dominguis, le Plan « établit des objectifs de croissance très ambitieux et nécessaires pour les énergies renouvelables, mais qui, malheureusement, ne s’accompagnent pas de la croissance nécessaire du stockage et des interconnexions ». « Nous exigeons que l’énergie nucléaire soit considérée comme une source d’énergie stratégique pour l’Espagne et nous demandons que les conditions nécessaires soient créées pour la continuité des centrales nucléaires pendant au moins 20 ans », a ajouté Dominguis. « Les décisions qui sont prises en Espagne au cours des 24 prochains mois seront subies ou appréciées par les Espagnols au cours des prochaines décennies. »