Quel est l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes ?

Quel est l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes ?

Les femmes sur le marché du travail dans le monde continuent de gagner en moyenne 23 % de moins que les hommes pour le même travail ou, pour le dire autrement, sont payés 77 cents pour chaque dollar que les hommes reçoivent, selon les Nations Unies.

Cette différence de salaire due au sexe est calculée à partir de ce que l’on appelle le sexe l’écart salarial, un indicateur qui précise la différence entre le salaire d’un homme et celui d’une femme sur le marché du travail, généralement exprimée en pourcentage du salaire masculin.

Pour cette raison, les Nations Unies, à travers le cinquième de la Objectifs de développement durable (ODD) adoptés en 2015 par ses 193 États membres dans le cadre de l’Agenda 2030, a convenu de « réaliser l’égalité des sexes et d’autonomiser toutes les femmes et les filles ».

Les femmes sont payées 77 cents pour chaque dollar qu’un homme reçoit pour le même travail

Pourquoi les Nations Unies ont-elles un objectif d’égalité des sexes ?

L’égalité des sexes est un engagement inébranlable dans la quête d’autres avancées sociales et économiques. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a déclaré que si les femmes pouvaient participer à l’économie sur un pied d’égalité avec les hommes, le PIB mondial augmenterait de 26 %.

Diverses situations provoquent l’écart salarial. Par exemple, selon Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d’ONU Femmes, « Dans de nombreux pays, les hommes reçoivent un salaire plus élevé en fonction du nombre d’enfants qu’ils ont. En revanche, lorsqu’une femme annonce qu’elle va être mère, cela signifie qu’elle gagnera beaucoup moins d’argent.

Le fonctionnement actuel du marché du travail, la Les Nations Unies prévoient qu’il faudra environ 70 ans pour que les salaires masculins et féminins soient égaux. Pour accélérer ce processus, l’un des objectifs de l’ODD 5 est d’assurer la participation pleine et effective des femmes, ainsi que l’égalité des chances de leadership, à tous les niveaux de prise de décision dans la vie politique, économique et publique.

Le Royaume-Uni, dernier exemple dans la lutte contre l’écart salarial entre hommes et femmes

Depuis avril 2018, les entreprises britanniques de plus de 250 employés doivent publier leurs écarts de rémunération entre hommes et femmes et, surtout et pour la première fois, doit signaler les mesures qu’ils mettent en place pour réduire cette inégalité. Ce règlement, créé par le gouvernement britannique, a pour objectif de remettre en question l’écart de rémunération entre les sexes dans le pays, qui est d’environ 18 %.

En tant que tel, le Le Royaume-Uni rejoint d’autres pays comme l’Islande et l’Allemagne qui ont pris des mesures obligeant les entreprises à déclarer les salaires de manière transparente.

Que peuvent faire les entreprises pour combler l’écart de rémunération entre les sexes ?

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), il existe des politiques que les organisations peuvent mettre en œuvre pour réduire l’écart de rémunération entre les sexes. Trois domaines sont essentiels : les contrats, les promotions et la rémunération.

L’OIT recommande d’enregistrer l’embauche, la formation et la promotion de tous les employés, ainsi que leur évolution au sein de l’entreprise. De même, il demande instamment la création de programmes d’égalité concernant les promotions pour les travailleurs des deux sexes. En ce qui concerne la rémunération, l’OIT préconise de baser celle-ci sur les compétences, les qualifications et l’expérience du salarié.

D’autres initiatives visant à réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes portent sur la nomination d’un correspondant égalité interne et sur la formation des employés, la création de procédures de plaintes pour les inégalités et traiter chaque cas individuellement pour décider s’il y a eu discrimination en raison d’exigences inhérentes aux tâches à accomplir.

La sources : Objetivos de Desarrollo Sostenible, Nations unies, Naciones Unidas II, Pacto Mondial et EFE.

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